Ne mélangeons pas les choux et les carottes, en effet.
La loi de 1940, supposée "moins dure aux juifs" a été élaborée par un Etat Français en principe souverain, ayant des contacts diplomatiques avec le monde entier, y compris les USA et l'URSS. Personne n'a trouvé à redire. Sur le plan de l'éthique, on peut dire qu'elle a fait basculer Vichy dans les pires tendances de l'idéologie antijuive. Elle fut le fait FONDATEUR, et le crime originel.
La loi de 1943, comparativement, est une simple aggravation résultant aussi de la situation politique et militaire. La France entière occupée, Pétain montrant au monde et à l'histoire sa vraie nature de gauleiter volontaire. Plus de souveraineté, plus de flotte, plus d'empire. De plus, les juifs réfugiés et apatrides ayant été raflés en 1941-42, il convenait d'enclancher la phase suivante, la déportation des juifs de nationalité française, en commençant par leur retirer la nationalité censée les protéger.
Toutes les contorsions juridico-politiques de notre François ne pourront masquer un fait, évident, irréfutable: le fait d'être français, en 1943-44, ne protégeait plus en aucune façon les citoyens d'origine juive, fussent ils convertis de longue date au catholicisme (comme Bergson) ou même devenus prêtres catholiques (relaté par Henri Amouroux).
Mais si ces vérités gênantes sont perçues ici comme une agression, pour laquelle un "soutien" est demandé, je me ferai un plaisir de cesser cette intolérable pression, pour m'aligner docilement dans la ligne requise. La vérité a attendu 60 ans, elle peut attendre encore... |