Si ce personnage contesté avait des pouvoirs limités, voici de quoi le situer un peu mieux :
"Le gouvernement refusait encore la "ghettoïsation" réclamée avec de plus en plus d'insistance par les extrémistes, mais il leur fit une nouvelle concession, avec un clin d'oeil aux allemands, en procédant, au cours de l'été 1941, à la déportation de nombreux Juifs polonais, autrichiens, tchèques, slovaques, et serbes qui depuis 1938 avaient trouvé refuge en Hongrie. L'Office du contrôle des étrangers (KEOKH) fit arrêter tous les juifs recensés dans le pays, dépourvus de documents prouvant leur nationalité hongroise. Ils étaient ensuite acheminés dans des conditions inhumaines, vers la Galicie et l'Ukraine, où on les avait remis aux autorités allemandes. En août 1941 à Kamenec-Podolsk, 15 000 de ces Juifs furent assassinés. En tout, 35 000 Juifs déportés de Hongrie ont été exterminés au cours de l'été 1941, dans des camps improvisés de Galicie et d'Ukraine. C'était comme une répétition générale de la déportation des Juifs de nationalité hongroise."
Hongrois et Juifs, François Fejtö |