Le prélude, Mai 1940 à Maastricht, premier chapitre
et "Sous le signe du vent divin", dernier chapitre, sont à mon avis les meilleurs.
Entre les deux, divers épisodes de la guerre aérienne 39-45, de qualité trés inégale, influencés par le contexte de la guerre froide: virulente approche de la trahison stalinienne pour les Insurgés de Varsovie,
Larmoyante compassion pour les aviateurs hitlériens("le crépuscule des DIEUX", rien de moins), et délirante germanolâtrie pour la Luftwaffe...C'est l'aspect le plus gênant du livre de Closterman, parce qu'il a cautionné un culte pour le IIIe Reich, qui a eu un effet boule de neige sur les générations suivantes. Et seul un aviateur décoré pouvait se le permettre, dés cette époque.
L'auteur manifeste ses préférences et ses choix. C'est oeuvre de pamphlétaire plus que d'historien.
Sa virulente dénonciation des chefs militaires vichyste est d'une véhémence salutaire, dans l'épisode colonel Pigeaud...
La dernière mission sur Mosquito de Max Guedj est pathétique, l'indignation sur le destin imposé à cette famille (le père, bâtonnier à Casablanca, arrêté et tué sous les coups, dans une prison marocaine, la famille spoliée) éprouvée parce que leur fils avait rejoint la France Libre.
Seul petit détail, l'auteur omet de mentionner que le bâtonnier Guedj est mort TROIS MOIS aprés l'arrivée des Américains au Maroc.
C'est quand même un ouvrage essentiel, dans toute bibliothèque, avec ses lacunes, ses excés, ses imperfections. |