Bonsoir les Laurents, bonsoir à tous
Dans la littérature maritime, il y a un chef d'oeuvre à ne pas manquer : les 20 volumes de Patrick O'Brian. Ils nous parle de la marine anglaise au temps de Napoléon et des blocus qu'elle exerçait contre la marine française prisonnière de ses arsenaux.
Les navires anglais s'usaient par tout les temps, tirant des bords carrés démoralisants.
Mais les navires français, d'excellente qualité, propres comme des sous neufs et en parfait état, se faisaient étriller à chaque tentative de sortie : leurs équipages n'avaient aucun entraînement.
Bon, je m'égare dans de vieilles histoires de marine à voile, mais je me demande si O'Brian qui a fait la 2GM dans le renseignement et en grande partie en France, ne s'est pas inspiré de sa propre expérience plus qu'il n'y parait. La marine française fut-elle, dans sa période vichyste, frappée par la même malédiction de l'arsenal ?
Je pense pour ma part qu'un navire de guerre est doté d'une autonomie importante et qu'il peut être opérationnel très longtemps et très loin de tout chantier naval. Au pire une escadre peut cannibaliser quelques navires pour approvisionner et réarmer les autres. Et puis, en une petite traversée, un navire pouvait trouver toutes les ressources de l'industrie en Amérique. Des bateaux de Vichy stationnés en Indochine ont bien eu recours au chantiers japonais !
Quand son Amiral a enfin compris que le vent avait tourné,la force X que Masson cite comme exemple d'impuissance, et bien elle est rentrée dans la guerre et à trouvé les moyens de faire gratter les algues sur ses coques et de se doter des nouvelles armes à la mode (les radars).
Bref, mon expérience relative de marin me fait dire que cette histoire d'arsenaux indispensables pour qu'une flotte reste efficace, c'est de la blague pour terrien ou pour aviateur. Un cargo à dans ses soutes assez de mazout pour faire le tour de la terre et un navire de guerre à suffisamment de munitions pour de nombreux combats.
Amicalement
Jacques |