Bonjour - bonsoir,
En effectuant des recherches sur Pierre de Bénouville qui a raconté sa version des événements tragiques dont il fut l'acteur et le témoin à Laure Adler, un moteur m'a envoyé vers une critique du livre parue dans les pages de...National Hebdo, le magazine de l'extrême droite qui soutient les thèses de JM le Pen. Que des lecteurs du FN lisent Laure Adler ne peut leur faire que du bien... Non, ce qui m'a étonné, c'est la signature au bas de la chronique : Jean Mabire. Et oui, le chantre des troupes de choc de la SGM - tendance humaniste Waffen SS - dit tout le bien qu'il pense de l'ex-cagoulard nourri de la prose de l'Action française, passé à la Résistance en 43 chez "Combat" qu'il noyauta et fit glisser vers la droite très, très nationaliste alors que Frenay était à Londres puis à Alger. C'est Bénouville (avec Aubry) qui poussa René Hardy qu'il savait pourtant brûlé à se rendre à la réunion de Caluire pour y défendre la position de "Combat".Pierre Péan en reçut l'aveu de la bouche de Bénouville alors qu'il travaillait sur Caluire pour sa bio de Jean Moulin.
Mabire envoie au passage un peu de fiel à Laure Adler en mettant en doute ses titres d'historienne et de journaliste, une vieille manie des pamphlétaires de l'Action française, insinuer pour salir et puis c'est une femme, socialiste et directrice de France Culture, tout ce qu'aime Mabire ... Il regrette bien évidemment l'adhésion du "rebelle" Bénouville au mitterrandisme. (Bénouville et Mitterrand étaient très potes depuis leurs années passées dans les parcs des hôtels de Vichy, et ils sont entrés en résistance à peu près au même moment, à la fin de 1943.)
Je parle de cette critique car j'ai lu ici ou là que, dans le fond, Mabire était un bon spécialiste de la chose militaire et des troupes de choc, qu'il fallait le lire en faisant abstraction de ses positions politiques et qu'il avait pris ses distances avec la droite extrême...dans les pages de National Hebdo, sans doute.
Qu'il parle de Bénouville, resté fidèles à ses réseaux d'extrême droite jusqu'à ses derniers jours, n'est donc pas un hasard...
Amicalement,
René
PS : J'ai hésité à inscrire le lien vers la critique de Mabire, mais je n'ai pas envie douvrir un lien, fut-il informatif, vers ce magazine. |