Une politique US incohérente - Alger 1942 - forum "Livres de guerre"
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Alger 1942 / Kenneth Pendar

En réponse à -3 -2
-1Un amalgame d'idéologies antagonistes de René CLAUDE

Une politique US incohérente de Francis Deleu le mardi 11 mai 2004 à 19h29

Bonsoir,

Le climat y était-il pour quelque chose mais jamais la ligne politique des Américains ne fut aussi chaotique qu'en Afrique du Nord. Non seulement le cloisonnement entre les divers services était étanche mais bien souvent ces services - OSS - OWI - diplomatie traditionnelle, etc...- se livraient à une concurrence sans merci où tous les coups fourrés étaient permis.

Lorsque les vice-consuls débarquent au Maroc, le consul général américain à Casablanca, Earle Russel, n'avait même pas été prévenu de leur arrivée. A fortiori, il ignorait tout de la mission qui leur avait été confiée. "Notre existence même mettait tout le personnel consulaire sens dessus dessous. Nous représentions une source de problèmes superflue au milieu d'opérations déjà confuses". La suspicion fut à son comble lorsqu' il apparut que les diplomates d'occasion n'avaient de compte à rendre qu'au seul Robert Murphy. Ce dernier était "l'envoyé spécial" de Roosevelt et dépendait directement du président ... sans passer par le Département d'Etat.
Non seulement, il n'y avait aucune coopération entre les divers services mais en outre la ligne politique des uns et des autres étaient contradictoires. Par exemple, l'OSS et l'OWI étaient favorables au mouvement gaulliste et donc violemment opposés au Département d'Etat.

Enfin pour rejoindre René et David Schoenbrun, ces diverses équipes réunissaient des hommes de sensibilités politiques les plus diverses. On sait que Robert Murphy était un fervent catholique. Ses convictions religieuses n'ont rien à voir avec la politique si ce n'est que Weygand partageait les mêmes convictions. Les deux personnalités se retrouvaient chaque jour à la sortie de l'église, se sont liés d'amitié sinon d'estime et on peut raisonnablement supposer que les prémices de l'accord Murphy-Weygand y ont vu le jour. Ite missa est.
Moins connu fut le rôle de l'écrivain Howard Fast (1). En 1942, H. Fast est responsable de la section "Europe" de l' OWI (Office War Information), le service de propagande de l'armée américaine, plus proche de l'OSS (et plus tard de la CIA )que de l'armée. Or les sympathies de Howard Fast pour les milieux communistes étaient déjà bien connues à l'époque. Bien avant la guerre, il est membre du club John Reed qui rassemble les écrivains sympathisants de la cause communiste. Quelle fut son influence sur l'opinion publique? On n'en sait rien! Par contre, on sait qu'en 1944, souhaitant se rendre en AFN et en Europe, Edgar Hoover, patron du FBI, s'y opposa. McCarthy, déjà, pointait du museau.

Bien cordialement,
Francis.

(*) Howard Fast est l'auteur, entr'autres livres, de "Spartacus" qui fut adapté au cinéma par Stanley Kubrick. "Spartacus" fut écrit peu après sa libération de prison où il fut incarcéré, victime de la chasse au sorcières menées par McCarthy.

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