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Opération Lucy - Anthony Read & David Fischer
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Parti Communiste - PC

R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Sir (Basil Lidell Hart) - Grande-Bretagne
-

Comme pour le Général Patton, je m'étonne de ne pas trouver mot sur ce grand écrivain, spécialiste des guerres mondiales.

Note : Le glossaire est en chantier permanent ! N'hésitez pas à participer et à déposer vos définitions ou courtes biographies.

FD


Victor
-

La lettre V dans l'alphabet international.


SR - Service de Renseignements - France libre
-

Créé et dirigé par le colonel Passy, le SR deviendra le BCRAM (Bureau Central de Renseignements et d'Action Militaire), précurseur du BCRA.


SR - Parti socialiste révolutionnaire - Union soviétique
-

Parti socialiste révolutionnaire. Créé en 1902, le Parti socialiste révolutionnaire se réclame des traditions populistes du mouvement révolutionnaire russe. Plus proche du monde paysan que du monde ouvrier, le SR entrera en conflit avec le parti de Lénine.


SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie
-

"Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".

A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.

Dans ce texte :

Résumé: Installation du réseau de Christian Favre le dimanche 24 janvier 2010 à 07h03

L’existence même de réseau impliquant à la fois les SR britannique, russe et suisse doit son existence au fait que les Britanniques possédaient la technique de déchiffrage de la machine enigma utilisée par les Allemands. Cette source de renseignements prit le nom de «Ultra »



Bien qu’anti communiste Churchill a dit qu’il s’allierait avec quiconque pour vaincre le nazisme, c’était la priorité. Mais avant l’attaque allemande contre l’URSS, Staline manifestait son hostilité et sa méfiance avant tout à l’encontre des Britanniques, gravement. En fait cette hostilité a continué même après le déclenchement de la guerre. Staline n’aurait jamais accepté des renseignements directement des Britanniques et ces derniers ne voulaient surtout pas dévoiler aux Soviétiques qu’ils décodaient enigma, ce que les Soviétiques ne sont jamais parvenus à faire. Mais il fallait coûte que coûte que les informations britanniques parviennent aux Russes, au Centre à Moscou. La solution retenue fut de passer par la Suisse. Le service chargé de cette affaire était en main de Dansey un Britannique qui avait monté une agence de renseignement privée dans les années 30 avant tout pour lutter contre le communisme, le nom de l’agence : Z4. Dansey connaissait la Suisse, particulièrement Zurich. Il fallait maintenant trouver l’homme idéal qui s’engagerait au service des Soviétiques. Ce fut un Anglais ayant participé à la guerre civile en Espagne en tant que brigadiste, donc ayant eu déjà des contacts avec les Soviétiques et les communistes anglais, son nom : Allan Foote, un baroudeur, bon vivant, rusé et efficace. Ayant pris contact avec les agents russes en Angleterre, ces derniers l’envoyèrent à Genève pour prendre contact avec un agent sur place : Sonia

Question : je n’ai pas compris pourquoi les Russes envoyèrent Foote en Suisse. C’était le désir des Anglais mais comment cela s’est transmis aux Russes ?? Pas d’explication

Dès lors Foote devint un agent double, ce qu’ignoraient bien sûr les Russes. Tout cela se passe en 1938-1939

Première mission pour Foote : aller trois mois à Munich pour perfectionner son allemand. Là il côtoie Hitler dans la même brasserie et il fait connaissance d’une charmante jeune fille : Agnès Zimmermann. Il se lie d’amitié avec sa famille manifestant peu d’estime à Hitler. De l’amitié à l’amour…ils se fiancèrent et Foote lui confia qu’il était agent russe. Par la suite Agnès vint le voir plusieurs fois en Suisse jusqu’à la guerre ou elle fut affectée au service de censure. Foote rentra en Suisse, il reçut un salaire et un nom de code : Jim. On le renvoya à Munich où Agnes put lui fournir des renseignements grâce à ses contacts avec les SS.

Arrive le choc inouï pour ces agents au service de l’URSS : le pacte germano-soviétique. Digestion difficile, pour le moins. Suite au pacte ordre a été donné à tous les agents soviétiques de quitter l’Allemagne ! Sonia ne s’en remit jamais, sa foi était brisée.

p. 51 Dans cette sécurité que lui offrait la Suisse, Foote était confronté à une terrible alternative. Rester où il était et travailler pour les Russes, maintenant alliés aux ennemis de son propre pays ? Ou bien rentrer chez lui pour combattre aux côtés de ses concitoyens contre l’Allemagne nazie ? Réponse de Dansey : Foote devait rester où il était, il servirait ainsi son pays.

Foote pensait succéder à Sonia mais survint un nouveau fait : il existait un autre réseau soviétique et son chef était un Hongrois : Sandor Rado. C’était un géographe hongrois qui après un périple atterrit en Suisse où il créa sa petite entreprise avec deux associés suisses : Géopresse. Un agent russe, Kolia, lui fit rencontrer un autre agent : le journaliste socialiste bernois Otto Pünter (Pakbo). Pünter ardant combattant anti fasciste avait transmis pas mal de renseignements aux Républicains lors de la guerre civile en Espagne mais ce qui fait l’originalité et la force de Pünter c’est qu’il avait bien des appuis auprès de la police suisse.

p. 73 Pünter était le dernier maillon d’une longue chaîne d’agents qui s’étirait dans toute l’Italie et qui était reliée aux mouvements antifascistes de nombreux autres pays

Pünter a écrit sa biographie :

Pünter est un vrai social-démocrate pour la simple raison qu’il a servi son pays, c’était un patriote. On peut donc être de gauche et patriote. C’était d’ailleurs le cas de la grande majorité des socialistes pendant la guerre en Suisse. C’est ce caractère social-démocrate qui fit que Pünter acquis la confiance de ce petit organisme de la Confédération suisse, chargé de lutter contre la propagande, le Bupo.

Pünter monta son propre réseau. Il était en contact avec les Anglais et les Forces Françaises Libres.

P.79 Message du Centre (Moscou) à Rado (nom de code Dora)
Cher Dora, étant donné la situation que vous connaissez bien, je vous charge de poursuivre votre mission avec la dernière énergie, en utilisant au maximum les moyens à votre disposition. Secouez Pakbo (Pünter). Exigez de lui un travail plus intense pour obtenir des informations militaires intéressantes et pour recruter des gens de valeur…Pakbo doit concentrer ses efforts essentiellement sur l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche.

Lorsque la Suisse ferma ses frontières Rado ne put plus communiquer avec le Centre, manifestement il le faisait jusque là par la France. C’est alors qu’il reçut la visite de Sonia, le mentor de Foote. Sonia par contre communiquait avec la Centre par radio, elle était établie dans un chalet au-dessus de Montreux. A partir de juin 40 les deux réseaux fonctionnèrent ensemble, ce qui enchanta les Anglais. Foote déjà envoyait et recevait des messages sur le poste de Sonia. Puis le Centre envoya un agent pour développer les réseaux : financement, codes etc.. le nom de l’agent : Kent. Il était le chef adjoint du réseau basé à Bruxelles appelé « Orchestre Rouge » lequel en dépit de sa réputation ultérieure, n’atteignit jamais les succès ni l’ampleur du réseau basé en Suisse. En tout cas pour ce qui concerne la transmission des renseignements britanniques aux Russes.

Les informations du réseau de Pünter affluaient, il fallait absolument augmenter les moyens de diffusions au Centre. A qui s’adresser ? Rado contacta Léon Nicole le chef du parti communiste suisse, lequel venait d’être interdit le 6 août 1940. Nicole le guida auprès d’un marchand de radio, Edmond Hammel au 26 de la rue de Carouge à Genève. C’est ainsi que Hammel fabriqua les émetteurs-récepteurs et devint lui-même, avec sa femme Olga, des opérateurs au nom de code « Edward et Maude ». Hammel entreprit la construction des postes et le couple fut instruit au codage par Foote. Sonia transposa son poste chez les Hammel dont le magasin de radio était un lieu idéal de camouflage.

Sonia fut appelée a partir en Angleterre pour servir une autre cause, toujours pour la Russie, ce qui arrangeait Foote, toujours désireux d’être calife à la place du calife. Donc voilà Foote à la tête de ce réseau, pas bien fourni en fait mais qui avait une filière en Allemagne, via une femme nommée Anna Müller qui vivait à Bâle. Anna servit de liaison entre Foote et un certain Max, à Bâle, capable de fournir des passeports suisses utiles pour le Centre. Anna s’occupait de logistique pour le Centre, surtout en Allemagne avec plusieurs agents dont une jeune fille, Mikki de son nom de code et qui n’était autre que Agnès Zimmermann, la fiancée allemande de Foote.

Foote reçu l’ordre du Centre d’aller s’installer à Lausanne afin de se distancer de Rado. Rado qui restait malgré tout un rival pour Foote. Lausanne en 1940 était pleine de riches réfugiés et d’espions de toutes nations. Malgré la difficulté de trouver un appartement la débrouillardise de Foote résolu la question et sa bonhommie sût rallier ses nouvelles fréquentations lausannoises avec qui il aimait boire des verres. Même sociabilité avec les mamies de l’immeuble, soutient important pour une espion. De façon assez rocambolesque il réussit a monter une antenne et à berner le monteur en prétextant qu’il avait besoin de cette antenne pour écouter radio Londres et avec quelques whisky l’affaire fut réglée.

p.96 Pendant la journée, Foote entretenait dans le voisinage sa couverture d’amical buveur et d’Anglais excentrique, buvant sec dans les bars et les cafés avec ses amis. Mais en même temps il arrangeait ses réunions secrètes avec ses informateurs, ses agents de liaison, et les membres de son propre réseau.

Le Centre annonça à Rado qu’il devait prendre contact avec un troisième réseau soviétique à Genève qui se trouvait au sein même du BIT le Bureau International du Travail. Rado qui contrôlait déjà plus de 50 agents ne fut guère enchanté mais il s’aperçut qu’en fait il connaissait la responsable de ce réseau, il s’agissait d’une ancienne connaissance, Rachel Dübendorfer dont le nom de code était Sissy. A la fin des années trente une importante cellule s’était formée au sein même du BIT et cet organisme fournissait un lot important d’informations. Christian Schneider (Taylor) y occupait une place importante. Donc l’intégration eut lieu et c’est par l’intermédiaire de Sissy que la plus importante, la plus étonnante des liaisons devait être réalisée, avec une source unique qui allait d’avantage peser que toutes les autres sources du réseau prises ensemble : une liaison restée unique dans l’histoire, si embrouillée, de l’espionnage international.

Le flot des informations augmentait continuellement, provenant du réseau de Pünter et de Sissy. Mais soudain Schneider commença, contrairement à ses informations habituelles, à fournir des informations beaucoup plus importantes concernant les mouvements de troupes en Allemagne. Interrogé par Sissy, Schneider lui déclara qu’il était en contact avec une source sûre qui fournira tous les renseignements à condition de rester anonyme.

Rudolf Roessler était un Allemand très cultivé, doté d’une mémoire prodigieuse et viscéralement anti nazi. Pour cela il a dû fuir l’Allemagne pour venir s’établir à Lucerne ou il créa une petite entreprise d’édition du nom de Vita Nova. Bien décidé à tout faire pour détruire le nazisme même au prix de la vie de ses concitoyens. Pas facile. Des amis à lui, restèrent en Allemagne et c’est par ces derniers qu’il reçu les informations. Lorsqu’il était encore en Allemagne il fit connaissance d’un jeune Suisse du nom de Xaver Schnieper qui devint son plus grand ami et son disciple. Schnieper décrit Roessler comme conservateur politiquement mais épris de progrès, homme de conscience, patriote et protestant, avant tout foncièrement allemand et, comme tel, consterné par tout ce qui se passait dans son pays bien-aimé.

Schnieper, d’obédience marxiste, fils d’un notable lucernois, était retourné en Suisse ou il avait été nommé bibliothécaire cantonal. Il persuada Roessler à venir s’établir en Suisse, ceci se passa en été 1934.

En 1936 Roessler entreprit de publier une revue intitulée Die Entscheidung avec la participation d’un petit groupe de catholiques suisses, d’opinions libérales ou gauchistes. Parmi eux Schnieper ainsi qu’un jeune juriste qui allait jouer un rôle important dans leurs futures activités, Bernard Mayr von Baldegg. A ce stade Roessler et son cercle se considéraient comme des chevaliers défendant l’Europe contre une nouveau fléau. A propos de Roessler : « C’est un ordinateur fait homme » selon von Baldegg. « C’était un phénomène » déclara Pünter.

P.111 Un jour en août 1939, Roessler confia à Schnieper qu’il avait reçu deux amis provenant d’Allemagne. « Hier deux amis à moi, d’Allemagne, étaient ici, deux hommes occupant des postes importants. Ils ont été envoyés par un groupe d’amis très haut placés, des amis qui pensent de la même manière que moi, politiquement et idéologiquement, tous des gens de droite, venant de cercles conservateurs. Ils m’ont dit : « Nous vous tiendrons informé de tout ce qui arrivera d’important, et nous vous donnerons des détails. Vous êtes l’incarnation vivante de notre conscience. Distribuez nos informations comme cela vous semblera le mieux pour l’avenir de l’Allemagne ».

Les auteurs suggèrent que Roessler aurait pu inventer cette rencontre, je ne vois pas pourquoi.

Le bureau Ha

Hans Hausamann possédait une petite entreprise d’équipement photographique à Teufen dans la canton d’Appenzell. Capitaine à l’armée il était conscient de la faiblesse de l’armée suisse. Conservateur, patriote et profondément anti nazi, à la manière d’un Churchill. Conscient aussi de la faiblesse du renseignement suisse et suffisamment riche, il créa alors son propre service de renseignement. Il réussit à avoir de nombreux contacts en Allemagne avec des officiers et des industriels, ainsi que dans d’autres pays.

p. 113 Comme il était militaire et connu d’eux, les officiers allemands lui faisait confiance et parlaient librement en sa présence. Hausamann écoutait attentivement, accumulant des renseignements de valeur sur Hitler et ses généraux, qui mettaient en place leur nouvelle machine militaire………Ce n’était pas un réseau d’espionnage professionnel au vrai sens du terme, car il n’y avait pas assez d’argent pour financer des agents à plein temps. Mais Hausamann avait beaucoup d’amis.

Le bureau Ha finit par s’installer au bord du lac à Lucerne. Le 1er septembre 1939, le colonel Roger Masson, chef des renseignements suisses, appela Hausamann. Ce dernier lui répondit qu’il mettait son organisation au service de l’armée. A Lucerne même était installé le centre collecteur des informations du SR suisse, sous la direction du colonel Waibel, lequel sera très actif avec Allen Dulles lors des tractations pour la reddition de l’armée allemande en Italie.
Ces deux bureaux restaient séparés et l’avocat von Baldegg assurait la liaison. Von Baldegg qui était l’ami de Roessler, avait participé à la revue Die Entscheidung. Von Baldegg assurait aussi la liaison avec le réseau de Pünter (Pakbo), cependant les deux hommes ne se rencontrèrent jamais pendant la guerre. Le nom de code de von Baldegg était « Louise ».
Schnieper, l’ami de Rossler intégra le bureau Ha et proposa à Hausamann d’y intégrer son ami Roessler. Impressionné par la qualité des informations Hausamann accepta, cependant et curieusement Roessler et Hausamann ne se rencontrèrent jamais et le contact ne se fit que par Schnieper. Roessler s’en plaignit, on comprend. Manifestement c’est plus sa capacité d’analyse que le volume des informations qui ont contribué à la réputation de Roessler, par exemple réussir à tirer une conclusion d’un détail qui paraît anodin.

Il faut maintenant voir comment s’est établi la liaison entre Roessler et le réseau soviétique.
L’activité de renseignement de Roessler lui prenait beaucoup de temps et ne permettait plus à son entreprise de fonctionner correctement, Roessler passa donc une annonce pour trouver un collaborateur. Une réponse lui parvint de Christian Schneider, l’agent de Sissy au BIT. Après discussions Roessler confia à Schneider qu’il disposait de renseignements importants sur l’Allemagne, le contact était établi. Il faut souligner que pour Roessler il était primordial que ses renseignements servent la cause alliée et que la transmission de ses informations à la Suisse militairement neutre ne pouvait lui suffire. Parfaitement compréhensible.

Remarque cf : Le contact est donc établi, bon je veux bien croire au hasard…cependant il y a quelques doutes quand même. Quelles sont les autres versions :
On trouve une explication plausible dans le livre de Drago Arsenijevic « Genève appelle Moscou » . En effet le BIT licenciait du monde et Christian Schneider, traducteur, savait que son tour allait venir ce qui l’incita à consulter les offres d’emplois.

Justement maintenant on doit essayer de comprendre comment les informations d’Ultra finirent par arriver au réseau soviétique.

Toujours soucieux que ses informations soient utilisées, Roessler prit contact avec les Anglais, c’est-à-dire directement avec l’ambassade à Berne, plus précisément avec le comte Vanden Heuvel, directement sous les ordres de Dansey à Londres. Les Anglais, même avec Ultra, étaient intéressés par les informations de Roessler, d’abord par soucis de confirmations des renseignements. Dès cet instant les Anglais avaient quatre entrées dans le réseau russe : Foote, Sissy, Pünter et maintenant Roessler. Cependant les Anglais communiquaient directement avec leur agent à Lausanne, c’est-à-dire Foote, ceci sans aucun contact avec le reste du réseau soviétique.

Le Centre à Moscou aurait aimé connaître la source des nouveaux renseignements obtenus par Sissy, il ne le saura jamais.

Arrive l’information de la date exacte de l’attaque allemande : 22 juin 1941 à l’aube. Rado était sceptique, il croyait à la version de Staline, mais finit, la peur au ventre, par transmettre l’information au Centre. Le Centre crût totalement l’information provenant de Lucy (Roessler) mais bien sûr pas Staline. Ajoutons que l’information de Lucy avait été confirmée par 70 dépêches partout dans le monde, dont Richard Sorge au Japon.

p.136 Le flot d’informations devait être soigneusement réglé. Si une trop grande quantité allait directement à Foote, le Centre pourrait commencer à se poser des questions. On « structura » donc le seul pourvoyeur de renseignements échappant au contrôle du Centre ; d’origine allemande , il avait été prouvé qu’il avait de sérieux contacts en haut lieu dans le Troisième Reich et avait également accès aux informations secrètes suisses – Roessler, autrement dit Lucy, était l’homme idéal pour ce travail. Alimenter Roessler en informations était la véritable ruse, car une fois passées par ses mains , elles seraient d’une authenticité absolue, parfaitement « blanchies ». Pour cela les Anglais utilisaient deux filières principales, même s’il y avait d’autres moyens d’accès au réseau ; il y avait alors plus de cent agents fournissant des renseignements de différentes sources, nombre d’entre eux servant plus d’un maître.

Relevons que si tout cela a pu se mettre en place, comme Foote à Lausanne qui a pu monter son activité sans être dérangé par la police. Que si Roessler a pu transmettre ses informations aux agents soviétiques, c’est bien parce que, à la fois Hausamann et les SR de Masson l’ont bien voulu et ont ainsi montré clairement qu’ils étaient du côté des Alliés, rompant ainsi fort heureusement la neutralité. Pareil avec les activités de Allen Dulles à Berne.

p.139 Fournir les informations à Sissy ne posait pas de grands problèmes pour les services secrets britanniques. Ils avaient une organisation importante et bien réglée en Suisse, avec des agents répandus dans tout le pays. A Genève leur homme était Victor Farell, qui opérait sous le couvert de ses fonctions de consul de Grande-Bretagne; il avait son propre poste de radio.....

Par la suite je continue à résumer les impacts des informations d’Ultra sur le cours de la guerre en Union soviétique, avec en parallèle pour comparaison, la lecture des « Carnets de guerre, de Moscou à Berlin » de Vassili Grossmann.

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Les Principaux Espions et leurs noms de Code

RÉSEAU RADO :
Sandor Rado : « Dora » et « Albert »
Lène Rado : « Maria »
Edmond Hamel : « Edward »
Olga Hamel : « Maude »
Margrit Bolli : « Rosie »

RÉSEAU DE FOOTE :
Allan Foote : « Jim »
Max Habijanic : « Max le Cordonnier »
Anna Muller
Agnès Zimmermann : « Mikki »

RÉSEAU DE DÜBENDORFER :
Rachel Dübendorfer : « Sissy »
Christian Schneider : « Taylor »
Paul Bôttcher : « Paul »
Walter Fluckiger : « Brant »

RÉSEAU DE PÜNTER :
Otto Pünter : « Pakbo »
Léon Sousse : « Salter »
Georges Blun : « Long »
Ernst Lemner : « Agnes »
Rudolf Rôssler : « Lucy »
Ruth Kuczynski : « Sonia »

OPERATION LUCY :
Bernard Mayr von Baldegg : « Louise »
George Wilmer : « Lorenz »
Joanna Wilmer : « Laura »
Victor Sukulov : « Kent »
Len Brewer : « Jack »

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