Qui a percé le secret d’Énigma chez les alliés ? - Le Service de Renseignements - forum "Livres de guerre"
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Le Service de Renseignements / Henri Navarre

En réponse à
-1Le service français de renseignement avant la guerre et pendant la guerre (Navarre) de Serge Desbois

Qui a percé le secret d’Énigma chez les alliés ? de Serge Desbois le dimanche 25 janvier 2009 à 16h05

On entend dire de-ci de-là qu’un agent de l’Abwerh ennemi de l’Hitler, avait dérobé une machine Énigma pour l’offrir aux Alliés ?

C’est bien mal connaître l’histoire de la copie de la machine qui s’est étalée sur plus de 10 années de 1929 à 1939. En effet la réinvention de la machine Énigma est une chose mais il y a tout le travail concomitant autour qui est considérable.

Il est évident de dire que le mérite en revient au mathématicien polonais Mariam Rejewski et à son équipe qui jour après jour dans la banlieue de Varsovie ont mis au point la « Bomba » ensemble de cartes perforées qui marchait de paire avec Énigma pour en percer le secret.

Car il y avait tout ce qui tourne autour d’Énigma et en particuliers le code de la machine qui changeait journellement mais dont la liste paraissait chaque mois chez les « chiffreurs » allemand.
Livrée brut, la machine ne servait à rien.

Les 3 tambours de la machine étaient gravés avec les 26 lettres de l’alphabet mais cette machine était toujours en réinvention. Ainsi le 15 mars 1938 une nouvelle machine allemande fit son apparition : elle comportait 5 rotors au lieu de 3. .

Bien entendu, la première idée qui venait à l’esprit dans les années 1928 était que les 3 tambours agissaient par « substitution » : 26 X 26 X 26 = 17500 combinaisons. Mais ce procédé très superficiel était loin de la réalité et demanda 10 années pour être éclairci. Il y avait en effet plus de 150 000 assemblages.

Et dans tout cela, que devenaient les Français. Sur le plan technologique : NULS. Notre seul technicien le capitaine Braquenié de l’État-Major de l’Armée, était bien démuni.

Par contre sans le commandant Gustave Bertrand préposé aux « chiffres », les Polonais n’aurait jamais pu « trouver ». Il était le facteur central entre d’une part notre espion allemand Schmidt qui avait la haute main sur « la chiffrierstelle » à Berlin et d’autre part les Polonais. Cet agent nous communiquait les codes pour 2 mois d’années en années que Bertrand refilait aux Polonais.

Même quand les codes étaient périmés, les Polonais faisaient le rapprochement des messages correspondant à cette date avec les codes et pouvaient éventuellement déduire les phrases. Par exemple « Mein Führer » ( titre d’un ensemble). Dans une correspondance par voie hiérarchique ascendante, ils repéraient « Mein Führer » et cherchait la combinaison valable. Pour repérer les algorithmes, il leur fallait un grand nombre de messages.
Travail de titan où les Polonais oeuvraient nuit et jour.

Dans l’immédiate avant-guerre, le commandant Bertrand a fait 12 liaisons techniques avec les Polonais et 18 missions spéciales avec l’espion Schmidt, souvent au péril de sa vie. Au cours de rendez-vous dans des hôtels pendant un week-end, Bertrand photographiait les documents de l’espion dans la salle de bain car il fallait absolument que l’agent rende les documents pour le lundi. La photocopieuse n’existait pas à l’époque.

Ainsi la veille du jour ou Hitler est entré à Vienne(Autriche), il s’est trouvé dans un hôtel de la ville. Toute la ville était envahie par les jeunesses hitlériennes. Il a entendu certains de ceux-ci dirent en le voyant : « C’est un juif ! ». Il a réussi en toute hâte à se faire exfiltré le jour même par la Suisse.

Jusqu'à ce que les Allemands entrent en Autriche, les Anglais s’intéressaient peu au décryptage. Mais ensuite ils ont dépêché auprès de Bertrand un agent de l’Intelligence-Service.

Et puis c’est le grand jour ; le 26 juillet 1939 Bertrand et les représentants anglais pénètrent dans « la Station dans les bois » près de Varsovie et se voient offrir 2 machines Énigma. Acheminés en France par la valise diplomatique, l’une d’elle gagnera l’Angleterre.

L’ingénieur et mathématicien Turing s’en empara et fera une autre « bomba »qui sera non pas une machine electro-mécanique comme Énigma mais la première machine électronique qui perça tous les messages possibles et tous les codes connus..

Il reste que Énigma gardera ses qualités : portable comme une machine à écrire, sa grande qualité était sa « réversibilité ». On pouvait lire les messages chiffrés tapés en clair instantanément et en sens inverse.

Après que l’Allemagne a envahi la Pologne, les 15 Polonais et 7 républicains espagnols spécialistes de la cryptographie, se sont retrouvés dans la zone non-occupée chez le commandant Bertrand dans un château près d’Uzès pour continuer leur travail.

Au cours d’une guerre récente postérieure à 1945, le « chiffreur » Français avait un petit appareil de la taille d’une paume de main mais il fallait copier manuellement chaque lettre ou chiffre l’un après l’autre sur un papier ( témoignage de votre serviteur)………

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