Ce n'est pas une question de niveau d'entrainement - Le soldat oublié - forum "Livres de guerre"
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Le soldat oublié / Guy Sajer

En réponse à -2
-1Je ne comprends pas bien. de Jean-Robert GORCE

Ce n'est pas une question de niveau d'entrainement de Jacques Ghémard le jeudi 04 décembre 2003 à 16h25

Bonjour JRG and all the world.

Je n'ai pas cité ce passage de Sajer pour critiquer un entrainement excessif mais parce que cet entrainement leur apprenait avant tout à ne pas réagir quelles que soient les circonstances. Si tu te souviens de la suite, cette unité motorisée est, à la fin, composée d'hommes à pieds mais elle reçoit toujours des missions destinées à une unité motorisée. Apparement l'info n'est pas remontée. Et quand retraitant vers la Roumanie sans manger depuis des jours, ils découvrent une voiture de l'intendance renversée dans le fossé et s'emparent d'un peu de nouriture, les deux qui se font prendrent sont pendus par la Feldgendarmerie !

Donc ce n'est pas le fait qu'il soient entrainés durement qui ne va pas mais uniquement le fait que cet apprentissage tend à empecher les informations de remonter dans la hierarchie et que si tout va bien pour l'armée allemande au début parce que tout le monde participe sans broncher, finalement tout s'écroule parce que ces informations ne remontaient pas.

Le contre exemple que je donne vient d'un Français Libre de la première heure et qui était entre autre à Bir Hakeim.

Eux aussi s'entrainent dur mais le systeme de commandement n'est plus tout à fait le même que d'habitude. Inutile de leur apprendre à obéir par des brimades, de toute façons ils obéissent par conviction et ça donne évidement de meilleurs résultats.

Les entreprises modernes ont également suivi cette évolution. Quand les tâches à accomplir étaient simples, on ne demandait pas aux employés subalternes de réfléchir mais simplement d'appliquer les consignes. Plus la tâche se complexifie pour faire des produits de plus en plus divers et de meilleure qualité, plus on a besoin de l'intelligence de tout le monde et que tout le monde s'exprime.

Voir par exemple à ce sujet "Le zéro mepris" d'Hervé Serieyx.

Amicalement
Jacques

PS : je constate avec plaisir que l'un des paris de LDG, est tenu : un débat peut prendre son temps et une contribution n'est jamais perdue irrémédiablement dans le fin fond des archives §;c)

*** / ***

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