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Darlan / Bernard Costagliola

En réponse à -3 -2
-1La collaboration à la Darlan de Bernard Costagliola

Avec le livre en main de Emmanuel de Chambost le mardi 24 mars 2015 à 17h40

J'ai le livre en main, c'est sûr, mais l'ai-je pourtant bien lu ? Je n'en suis pas certain. J'ai trouvé la lecture très ardue, en partie à cause du système de notes de bas-de-page rejetées en fin de livre. Dans ce cas précis, j'avoue que j'ai passé beaucoup de temps à naviguer entre corps du texte, notes en fin d'ouvrages, notes qui renvoyaient à des supra qui eux mêmes renvoyaient à des notes Bref, je ne suis pas sûr d'avoir bien capté les grandes idées du livre.

En tous cas, je n'ai pas trouvé de violation de l'équation de neutralité, mais j'étais assez confiant à ce sujet. Il aurait fallu que Darlan soit à la fois très déterminé et très génial pour contourner cette loi quasi-physique.

J'écrivais « problématique collaboration », à cause de l'usage très insaisissable du très équivoque vocable, et j'en tiens un exemple à la page 219

«Réelle, diversifiée, continue quoique dessinant pics et creux, la collaboration a bel et bien été une offre de Vichy rejetée par Hitler en dernière analyse [ref Paxton], n'en déplaise à certains grincheux auxquels il ne sera pas fait de publicité ici. Darlan lui-même confirme les conclusions des ouvrages pionniers d'E.Jäckel et R.Paxton en termes de collaboration ... [Suit une citation de 7 lignes extraites d'une lettre de Darlan postérieure au 24 mars 1942 : en substance, nous avons fait des gestes, nous n'avons rien obtenu]»

Je dois me dénoncer dans le rang des grincheux, aux côtés d'ailleurs de Jäckel qui, pour autant que je sache n'a jamais accepté le dogme paxtonien selon lequel la collaboration fut exclusivement une proposition de la France. Si on lit, en particulier les pages 226 à 258 de Jäckel qui concernent l'épisode de l'Irak et des protocoles de Paris, un moment fort dans la carrière du gouvernement Darlan, il n’apparaît ni dans la formulation, ni dans le fond que la collaboration ait pu être une demande exclusivement française. Le soutien de Vichy aux intérêts allemands en Irak était une demande allemande acceptée par Darlan. Que l'affaire se soit conclue par la prise de contrôle de la Syrie par les Anglo-gaullistes n'a évidemment pas incité Hitler à poursuivre en ce sens et à exiger des Français qu'ils guerroient ouvertement contre les Anglais. Jäckel rappelle à cette occasion (p.249) comment l'équation de la neutralité reste valide, aux yeux du Führer.

Sautons 14 mois jusqu'en novembre 1942, vous écrivez à la page 264 que Darlan était à Alger de manière fortuite (ce qui est peut-être vrai, je n'ai pas d'opinion personnelle sur la question). En note 200, vous citez Michèle Cointet qui écrit qu'il est vraisemblable que le service de renseignement de la Marine avait dû l'avertir de l'imminence du débarquement. Dans ses mémoires (Services Spéciaux, 1975), Paillole écrit qu'au début du mois d'octobre, Rivet qui avait de bonnes raisons de croire que le débarquement aurait lieu en novembre était allé demander à Darlan des moyens pour évacuer vers l'AFN les archives des services spéciaux « Il n'y a aucune raison de fuir » (p.393). Dans les premiers jours de novembre, l'imminence du débarquement se précise (Mais Rivet n'aurait été informé par l'IS que le 5 novembre), Paillole rencontre Darlan au sujet des équipes de l'Abwehr qui circulent en Zone Libre « Je reviens d'Alger. J'ai fait mettre les Américains en garde contre une opération prématurée en Afrique. Quoique certains disent ou pensent, ils n'ont pas les moyens de l'entreprendre » (p.397) Paillole ne lui dit parle pas du débarquement, ce qui semble conforter la thèse selon laquelle Darlan serait parti à Alger le 5 sans arrière-pensées. Néanmoins, toujours selon Paillole, le 6 novembre, dans le staff que Rivet réunit à Vichy, il y a bien Samson, le représentant du 2eme bureau Marine, ce qui irait dans le sens de Michèle Cointet.

Vous n'abordez pas la question des rapports entre Darlan et les Services spéciaux, et notamment la dissolution théorique des BMA en mars 1942. Est-ce à dessein ?

Emmanuel

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