Assassinat de l'Éditeur Denoël en 1945 - Assassinat d'un éditeur à la Libération, Robert Denoël - forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 


La description du livre

Assassinat d'un éditeur à la Libération, Robert Denoël / Louise Staman

 

Assassinat de l'Éditeur Denoël en 1945 de Serge Desbois le samedi 04 décembre 2010 à 16h51

Donc toutes les hypothèses avaient été envisagées en ce qui concerne l’assassinat de Denoël. À savoir ? Avaient-elles été vraiment toutes envisagées.

Denoël et sa maîtresse Jeanne Loviton dans leur vieille Peugeot 302 ( nous sommes en 45 ) descendaient depuis la rue de Constantine vers le boulevard des Invalides sur le coup de 21h le soir lorsque au coin de la rue de Grenelle un pneu éclata. C’est du moins la version officiellement admise.

Ils devaient aller au théâtre. Mme Loviton alla chercher un taxi pendant que Denoël réparait. Quelques minutes après, l’éditeur était trouvé assassiné d’une balle de 11,43 tirée dans le dos sur le trottoir d’en face près du Ministère du Travail comme le montre la reconstitution ci-après ( bien entendu en hiver le crime avait eu lieu de nuit près de 21 h).

La voiture quelques heures après, fut remise à Mme Loviton sans que les empruntes ne soit analysées ni que le pneu soit vérifié

N’y-avait-il pas un 3 ème passager dans la voiture ou bien un homme en voiture qui suivait la 302.

Mme Loviton avocat, écrivain et ayant des intérêts dans l’édition, avait le « bras long ». Connue du tout Paris, en particulier de Mme Suzanne Borel diplomate, épouse de Bidault, l’ancien résistant et ministre plusieurs fois sous la 4ème république, elle intéressa la justice mollement.

N’a-t-on pas pensé à un crime gratuit de rôdeur. Il y aurait eu un groupe de transport américain qui cantonnait près de la place des Invalides, mais le porte-feuille de Denoël contenant une forte somme d’argent, était intact. Et puis cette solution était émise après coup. Les soldats américains étaient partis peut-être depuis longtemps en décembre 1945.

Quelques auteurs ont discuté pour savoir si le pistolet de l’assassin était du 11,43 ou du 11,45. Maldonne : Il n’y a pas de pistolet de 11,45. Le Pistolet appelé P 45 était du calibre 11,43. Chacun y va de son couplet.

Le 11,43 n’était pas une arme utilisée dans l’armée allemande ni dans l’armée française. Le calibre était du 7mm, voir du 9mm.
C’est l’armée américaine qui nous l’a apportée à la libération. Elle était en vogue chez les gangsters américains.
L’armée U.S. en avait tellement produit pendant la guerre qu’elle a cessé sa production bien avant le débarquement. Vraisemblablement il y en avait eu de nombreux parachutés pendant la guerre chez les Résistants

Tout de suite les enquêteurs ont porté leur attention sur 2 personnages : l’un avocat communiste, ancien déporté, chef de cabinet du Ministère du Travail, tout proche, Roland-Lévy qui devait finir comme membre du conseil supérieur de la Magistrature. Il ne se dérangea même pas pour témoigner. Il logeait au Ministère du Travail comme indiqué ci-dessous.

Le second Guillaume Hanoteau, avocat, qui en ce dimanche 2 décembre était avec Lévy au ministère du travail (en ce lieu désert ). Il disait qu’il voulait se rendre à l’assemblée nationale. Pas de chance, cette assemblée arrêtait de siéger ce jour là vers 21 h.

Guillaume Hanoteau n’était pas seulement avocat, il était aussi journaliste. Il était célèbre chez les Français des années 60/70 à travers Paris-Match, R.T.L., etc.
Ancien résistant, sous le nom de « Lombard », il était connu pour avoir fait un transport d’armes de la Cagoule dans une cache au palais de justice vers un autre avocat. Il s’agissait de 200 pistolets et de quelques fusils-mitrailleurs ( témoin Debû-Bridel)

Mais les juges marchant sur des orties, s’intéressaient à ces personnages tout aussi mollement.

Par exemple le portier du Ministère du Travail, Mr Ré (c’est une époque où ces gens travaillaient assidûment la nuit comme le jour ) a affirmé que Hanoteau était sorti vers 21 h avec Lévy du Ministère. Il fallait sonner à la porte cochère même de l’intérieur. Mais dans ce Ministère ce portier ne l’avait jamais vu y entrer. Puis tous les deux sont revenus et entrés à nouveau dans le Ministère. Roland-Lévy a dit qu’il avait oublié ses cigarettes. Les enquêteurs n’ont pas approfondi.

Hanoteau vivait avec Alice Sapritch. Celle-ci avait remarqué qu’il était très sévère envers la collaboration et promettait qu’après jugement certains « collabos » de l’écriture comme Brasillach seraient fusillés. C’est ce qui s’est passé.

Quelques jours après le 2, Hanoteau était rayé du barreau des avocats sous le secret professionnel sans que jamais les juges aient délivré une commission rogatoire pour pouvoir en consulter la raison.

En 1945 les enquêteurs et juges semblaient bien faire leur travail apparemment mais ne plongeaient pas trop dans les arcanes de la Résistance.

*** / ***

lue 4883 fois et validée par LDG
 
décrypter

 



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes