Vous qui avez une imagination si fertile (au point de voir de la "résistance" dans des marchandages d'êtres humains)...
Entre Bordeaux et Gibraltar il y a 1.050 km à vol d'oiseau (donc un peu plus à travers montagnes, cols, et plaines arides, de routes défoncées et poussiéreuses).
Or, les Panzers vont parcourir entre le 10 mai et le 14 juin (soit en gros d'Aix la Chappelle à paris)... 344 km !
Et nous sommes en France du Nord-est, véritable "charodrome", de plaine fertile, de routes denses et asphaltées, sans problèmes de ravitaillement en vivres ou en carburant (les stations services françaises ne seront pas détruites !).
Donc imaginons nos Panzers partir de Bordeaux (je suis gentil avec vous, car les bases arrières en juillet 40 sont encore en allemagne, seuls les ateliers régimentaires de campagne ont suivi comme ils pouvaient, c'est ce qui explique que pendant deux mois, la France sera traversée de train transportant les Panzers nécessitant des réparations lourdes) et traverser la frontière...
à la même vitesse qu'en mai-juin (en pleine Blitzkrieg), ils seront fin août... un peu au Sud de Madrid !
Et sans carburant ni vivres (l'espagnol est peu prêteur, surtout au sortir d'une terrible guerre civile) !
Donc fin août à Gibraltar : pas possible...
C'est sûr que les horaires de gare, ou les histoires de dynamos ou de pneumatiques, c'est moins "sexy" que des Panzers fendant les steppes, chevauchés par de jeunes et beaux aryens, laissant leurs mèches blondes de vainqueurs au vent d'est, et offrant leurs corps purs aux rayons du soleil et aux objectifs des photographes des PK...
Mais c'est pourtant avec des camions, des Liberty ships, des dépôts, des pipe-lines que l'on gagne les guerres, les américains l'avaient bien compris... et heureusement pour nous !
CM |