Schizophrénie - Vichy dans la "Solution finale" - forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 


La description du livre

Vichy dans la "Solution finale" / Laurent Joly

En réponse à -3 -2
-1Mandat et prétexte. de Boisbouvier

Schizophrénie de Nicolas Bernard le mardi 08 décembre 2009 à 10h04

Ou finalement l'anonyme démontre à nouveau le contraire de ce qu'il entendait démontrer...

Qu'on en juge.




> Peut-être n'ai-je pas été clair.
> Le même acte (sacrifier les Juifs non nationaux au profit
> des Juifs nationaux)est à la fois un mandat et un
> prétexte.
> Le mandat, c'est par rapport au 10 juillet : "Sauvez-nous
> du pire, M. le Maréchal, car vous seul pouvez le faire"
> ont dit en substance les 567 députés et sénateurs réunis
> au casino de Vichy. C'est le mandat.

Tout d'abord, c'est faux. Ce "mandat" n'en est pas un : Pétain avait été chargé par le Parlement de rédiger une nouvelle Constitution, mais n'a jamais fait ratifier ses actes constitutionnels par la nation. Donc, pas de "mandat".

Mais admettons un instant votre logique, pour les besoins du raisonnement. En ce cas là, quelle hypothèse ralliez-vous :

1) Or donc, le 10 juillet 1940, les deux Chambres réunies en Assemblée nationale implorent Pétain de "nous sauver du pire" : comme il n'y a pas la moindre allusion à une quelconque "préférence nationale" dans ce "mandat", dois-je en déduire que Pétain a usurpé les pouvoirs qu'il tenait des deux Chambres ?

2) Ou bien alors, seconde hypothèse, "Sauvez-nous du pire, M. le Maréchal, car vous seul pouvez le faire" signifierait donc, selon vous et par principe, que Vichy n'avait pour mission que de "protéger" ses "nationaux", ce qui m'amène à en déduire que, selon vous, la "préférence nationale" est une donnée évidente, un principe immanent, supérieur à toutes les lois, à tous les choix, qui va donc de soi.

Après tout, n'écriviez-vous pas que "la préférence nationale n'est pas une invention de Le Pen. Elle est si forte et si universelle qu'elle est le plus souvent implicite. L'identité nationale, que voulez-vous ? ça se sent plus que ça ne se dit. Faut-il des minarets dans le ciel de Paris ? A mon avis, non."

Alors, l'anonyme ? Pétain a-t-il outrepassé ses pouvoirs, ou bien considérez-vous que la "préférence nationale" est une donnée immanente ?




> Vis à vis des Allemands la défense des nationaux est un
> prétexte. Pourquoi ?
> Parce que quand Vichy entre en négociation avec
> l'occupant, il désire avant tout limiter les souffrances
> des occupés quels qu'ils soient, nationaux ou non
> nationaux, mais comme il ne peut donner des leçons
> d'humanitarisme et de "Droits de l'Hommisme" à un
> interlocuteur qui s'en froisserait aussitôt,
> il prétexte
> son droit

Bis repetita : par nature, un prétexte est le motif allégué pour dissimuler le motif véritable.

En l'occurrence, vous nous soutenez mordicus que Vichy avait pour "mandat" de protéger ses nationaux, et pas les non-nationaux.

Vichy se rapproche donc des Allemands, nous dites-vous, au nom de ce mandat. Mieux, assénez-vous, Vichy s'efforce de récupérer sa marge de manoeuvre en zone occupée au nom de ce "mandat", pour protéger, donc, ses nationaux.

Et face aux Allemands, nous dites-vous, Vichy allègue la nécessité, pour lui, de protéger ses nationaux, donc invoque le "mandat", qui ne saurait pour le coup être un "prétexte", sauf à être parfaitement schizo.

Bref, à vous lire, Vichy allègue aux Allemands le fondement véritable de sa politique, et cherche simultanément à dissimuler le fondement véritable de sa politique en alléguant le fondement véritable de sa politique...

Mais passons. Car vous venez, une fois de plus, de vous enfoncer.

Or donc, Vichy "ne peut donner des leçons d'humanitarisme et de "Droits de l'Hommisme" à un interlocuteur qui s'en froisserait aussitôt", et allégue donc "un prétexte qui est aussi un mandat", c'est à dire une politique de "préférence nationale".

En d'autres termes, Vichy ne cherche pas à s'abriter derrière des considérations "d'humanitarisme et de "Droits de l'Hommisme", et invoque finalement sa propre politique de "préférence nationale" pour s'adapter au langage de son interlocuteur.

Dans ces conditions, et toujours à vous lire, il faut en conclure que, selon vous, une politique de "préférence nationale" est donc l'antithèse de "l'humanitarisme" et des Droits de l'Homme. Et que la politique de Vichy (ce "mandat" qui est aussi un "prétexte") entrait parfaitement dans les vues de l'occupant nazi.

Décidément très fort, mon vénérable interlocuteur. Car il ne s'était pas empêché d'écrire que "la préférence nationale n'est pas une invention de Le Pen. Elle est si forte et si universelle qu'elle est le plus souvent implicite. L'identité nationale, que voulez-vous ? ça se sent plus que ça ne se dit. Faut-il des minarets dans le ciel de Paris ? A mon avis, non."



> reconnu implicitement par la convention
> d'armistice à défendre ses nationaux pour discuter le
> bout de gras.

Ah ? Maintenant, le "mandat" ne découle plus du vote du 10 juillet 1940, mais de la convention d'armistice du 22 juin 1940 ?

Pourtant, je croyais que cette convention prévoyait de confier "au-to-ma-ti-que-ment" la police de l'Etat français en zone occupée à la puissance occupante, et donc empêcher Vichy, à vous suivre, d'exercer ce fameux mandat ?

Pouvez-nous m'expliquer cette contradiction ?



> Le plus fort c'est que ça a marché.
> Sacré Bousquet, sacré Laval !

Justement, à ce propos, vous n'avez toujours pas répondu à mes questions.




> Suis-je enfin compris ?

Oh que oui, vénérable interlocuteur...

*** / ***

lue 967 fois et validée par LDG
 
décrypter

 



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes