Bonsoir,

Vous écrivez

"Les déportés du travail ne furent que 18% des ouvriers en France contre 80% en Belgique"

Dans une contribution précédente - L'histoire dira vous écriviez :

"Laval a dit au procès Pétain que 18% seulement des ouvriers français avaient été déportés en Allemagne contre 83% des ouvriers belges"

Une nuance tout de même : Laval a dit

Ma réponse : drôle de chiffres

Bref ! Je suis intrigué par vos chiffres et vous serais reconnaissant de bien vouloir les préciser d'autant plus que Paxton écrit :

... rares sont les cas où Vichy aura réussi, (voire essayé), d'obtenir pour la France un traitement meilleur en se réclamant de l'armistice. Ainsi, de tous les pays occidentaux occupés, c'est la France qui fournira aux usines allemandes le plus grand nombre d'ouvriers." "La France de Vichy" p. 14

ou encore p. 424 :

Un calcul très simple montre d'ailleurs que proportionnellement, la réquisition de main d'œuvre a été aussi lourde en France qu'en Belgique et un peu plus qu'en Hollande. Le total des ouvriers travaillant en Allemagne, y compris les prisonniers de guerre, représentait environ 3,3% de la population en France, à peu près 3,4% en Belgique et 3% aux Pays-Bas. Vichy n'a joui d'aucun répit réel , ni dans une zone ni dans l'autre

Dans mes notes :

La France est le pays qui a fourni la main d'oeuvre la plus importante à l'économie de guerre du IIIème Reich : 400.000 travailleurs volontaires, 650.000 requis au titre du STO et près de 1.000.000 de prisonniers de guerre et 1.000.000 de travailleurs employés par les entreprises françaises produisant exclusivement pour l'Allemagne. Au total cela fait environ 3.000.000 de personnes.

Françoise Berger, L’exploitation de la main-d’œuvre française dans l’industrie sidérurgique allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, Revue d’histoire moderne et contemporaine

En 1944, Les Français représentent 15% du total des travailleurs forcés dans le Reich

Bien cordialement,
Francis.