Merci mon cher Francis pour ta mansuétude. Pour ce qui concerne une hypothétique chaire universitaire, il est bien trop tard (j'en parlais il y a peu avec un ancien copain de fac, prof d'histoire médiévale à Nice). L'agrégation, quant à elle, entre dans mes projets à très court terme ("concours d'accès à l'échelle de rémunération des agrégés", c'est la dénomination officielle du concours interne: autant dire "vous faites ça pour le pognon", ce qui n'est pas faux non plus...). Pour l'élève qui a parlé de prostitution, ne t'inquiète pas, il n'a pas été pénalisé, puisque sa remarque est loin d'être erronée, mais tout de même... je ne parle pas de la libido des soldats au collège (au lycée, on peut évoquer ces problèmes avec des mots choisis)! Serait-il au courant de l'épidémie de maladies vénériennes que tu as évoquée?? ;-)
Pour ce qui concerne le traitement des profs, qu'ils exercent dans le primaire, le secondaire ou le supérieur, c'est tout de même triste à pleurer. J'enseigne dans le privé sous contrat, et il y a une petite différence avec mes collègues du public (nous touchons un peu moins, du fait des prélèvements sociaux, puisque nous ne sommes pas fonctionnaires mais "agents contractuels de l'Etat"). Mais dans l'ensemble, nous commençons, au premier échelon (début de l'année de stage), à 1.250 euros net environ. Soit 200 euros de plus que le SMIC. Avec bac+3 (minimum), un concours que j'estime sélectif et stressant (le CAPES, surtout lors des épreuves orales), une année de stage (voire deux pour certains) avec une validation à la clé. Pour ma part je suis titulaire d'un DEA (Master 2 de nos jours). A mon échelon (5), c'est 1.750 euros net. D'où mon désir ardent d'avoir des heures sup. Mes collègues du primaire suivent grosso modo le même plan de carrière, mais pour les heures sup, c'est impossible. Quant aux collègues enseignants chercheurs, ils débutent à 1.500 euros net, ce que je trouve proprement inadmissible. |