Pouvez vous confirmer à partir de quelle date le bureau Ha est tombé sous la tutelle du Brigadier Masson? A partir de quelle date les budgets auxquels vous faites justement référence ont ils été alloués?
Vous avez partiellement raison sur le réseau Wiking: les rapports d'interrogations ne disent effectivement pas que ce réseau était pro nazi (j'ai fait un raccourci malheureux don vous voudrez bien m'excuser). Ils disent qu'il était "pénétré" et manipulé. De fait les informations sur la prétendue invasion en préparation de la Suisse qui ont été à la source de la réunion Masson, Guisan, Schellenberg ont été relayées par ce réseau au travers de Masson auprès du Général Guisan.
Le Brigadier Masson n'a pas seulement infiltré secrètement et fait héberger Schellenberg en Suisse après la guerre.
Les relations entre les services secrets nazis et suisses étaient beaucoup plus fréquentes que vous voulez bien le suggérer, ne se sont pas résumé aux réunions entre Schellenberg Masson et Guisan et y sont bien antérieures. Elles sont devenues de plus en plus étroite au cours de la guerre. Il ne faudrait pas que l'arbre cache la forêt.
Je vous exhorte à consulter le site suivant

afin que nous puissions en débattre au sein de cet échange.
Par ailleurs les rapports d'interrogations de Schellenberg (ce qu'omet le raport final de Harrisson) démontrent qu'il avait mis, dès l'origine, toutes les communications de Dulles à Berne sur écoute et qu'ils en avaient décrypté le code.
Enfin votre référence à l'Orchestre Rouge (sur la seule base citée de l'ouvrage de Read et Fischer ) me paraît être un contre exemple puisque c'est justement Masson qui en a fait arrêter en Suisse les membres, comme par hasard au moment où les services de Schellenberg, alors chef de bureau à la Gestapo, démantèlent le reste du réseau en Europe. Je ne possède pas la preuve que ce soit pour plaire aux nazis (les arrestations ne sont, semble-t-il pas évoquées lors de la réunion avec Masson) mais vous me concéderez peut être que, surtout compte tenu des informations que vous rapportez, l'action de Masson traduit quelque chose.
Nos amis américains ont un joli proverbe "les faits parlent plus fort que les mots"
Ne croyez pas que je sois acharné contre la Suisse ou contre tel ou tel citoyen suisse, je suis simplement acharné à déterrer la vérité que beaucoup d'historiens pas seulement suisse, souvent par simple fierté nationale, auto-censurent ou distordent.
Je vous concède volontiers que lorsque l'on cherche, on est obligé d'explorer des pistes qui peuvent s'avérer finalement être des voies sans issues mais, souvent, elles sont présentées comme telles "ab initio" par des personnalités respectables qui en craignent simplement l'éventuelle issue. En droit français les juges d'instructions sont censés instruire à charge et à décharge (ce qu'ils font imparfaitement je vous l'accorde), il me semble que cette approche est un modèle que nous devrions suivre. En matière de recherche historique, je souhaite simplement une honnêteté faisant table rase de ses a priori (à commencer par les miens), une humilité (on ne détient jamais toute la vérité, moi y compris) et du courage (on trouve souvent des choses qui nous gênent et qu'il faut cependant intégrer dans notre vision globale).