Au fond ce raisonnement revient à dire ceci "N'hésitez pas à marcher sur les pieds d'Arcole, il n'osera pas se plaindre étant donné que d'autre ont souffert plus."

Ou peut être : "Je suis autorisé à toutes les abjections qui de toutes façons seront peccadilles par rapport à ce que d'autres ont fait avant moi."

Si la "Shoa" pouvait servir à quelque chose, j'espère que ce serait à éviter à l'avenir toute catégorisation abusive et méprisante du genre : femme ayant eu des rapporta amoureux avec un citoyen germanique entre 1940 et 1945 = salope qui a baisé avec un boche.

Parce qu'à ce compte ma grand mère dont je découvre qu'en 1930 elle épousa un Zimmermann, né en 1903 en Alsace alors allemande, est une "salope ayant baisé avec un boche".

Je m'excuse mon cher Arcole mais souvenez vous que les mêmes causes produisent les mêmes effets. S'indigner de la façon dont des femmes ont été traitées à la libération, c'est précisément tenir compte des leçons de l'extermination d'innocents. Au contraire, approuver la violence vengeresse et l'humiliation, c'est continuer sans avoir rien compris, à mon humble avis.

Amicalement
Jacques