Bien d'accord qu'il faut prendre les proses de Schmidt avec des pincettes, mais pas avec l'argumentation : c'est ce qu'il déclare ou écrit après guerre qui est douteux, non des procès verbaux de lui trouvés dans les archives.
Il fait partie de l'infinie cohorte des bons serviteurs du nazisme qui prennent des distances après coup.
Dire que les comptes rendus de entretiens sont corrigés par Ribbentrop pour complaire au Führer, c'est-à-dire lui faire croire qu'il a plus brillé dans lesdits entretiens et que ses interlocuteurs ont été moins bons que ce qu'il en était en réalité, c'est commettre l'inusable erreur d'analyse du nazisme qu'on trouve encore si souvent, à savoir que c'était le gouvernement du n'importe quoi, et notamment de la courtisanerie tenant lieu d'analyse.
C'est s'interdire de comprendre le premier mot de ses succès, et de sa longue efficacité. |