...le coup est parti tout seul"
hum pardon....
"N'ayant pas lu la biographie de Weygand par Destremau, ce dernier apporte-t-il un éclairage particulier sur cette petite phrase assassine ?"
Bonsoir Francis,
Pour Destremau, Weygand dans ce texte visait essentiellement Laval, l'éternelle bouc émissaire de "Vichy" :
"Il croyait en avoir fini avec les Daladier, Reynaud et consorts. Peut-être, mais d'autres personnages de la même espèce se sont remis à l'ouvrage pour reprendre les rênes de l'Etat. P. Laval, Weygand le sait, commence à manœuvrer le maréchal bien disposé à son égard . Marquet, que Lavai vient d'imposer, va servir ses desseins. Alors quoi? Toujours cette engeance. On n'en sortira jamais, songe Weygand. De retour à Bordeaux, il prend son stylo et écrit, le 28 juin 1940:
« L'ancien ordre des choses, c'est-à-dire un régime politique de compromissions maçonniques, capitalistes et internationales, nous a conduits là où nous sommes.»
(...)
Après ces exhortations dénuées de toute vindicte personnelle, vient la charge: «Ces réformes sont trop fondamentales pour qu'elles puissent être accomplies par un personnel usé qui n'inspire plus confiance. La France ne comprendrait pas qu'on la livre encore à lui. Elle en perdrait toute foi en son redressement.«A programme nouveau, hommes nouveaux [souligné par Weygand].
«Le temps nous presse, [id.]»
Et, comme si le paragraphe précédent ne pouvait être compris de ceux qu'il visait, Weygand renchérit :
« Les vieux cadres responsables, qui craignent le châtiment, travaillent dans l'ombre pour reconquérir le pouvoir '.
«L'ennemi, qui occupe notre sol, cherche à s'y faire une clientèle. Demain il sera trop tard. C'est aujourd'hui qu'une équipe, composée d'un petit nombre d'hommes nouveaux, sans tache ni attaches, animés de la seule volonté de servir doit, sous la direction du maréchal Pétain, chef reconnu de tous, proclamer son programme et se mettre à l'œuvre. »
"
Cordialement
Laurent |