Le peu que je sais m'incite tout de même à accorder foi à ce témoignage, même s'il m'intéresserait de savoir ce qu'il en est du côté des archives françaises, de la documentation du C.I.C.R., outre que je désirerais en savoir davantage sur ce tankiste italien et ses carnets.
65.000 prisonniers de guerre italiens avaient été confiés à l'administration française, et leur détention a été décrite comme "inhumaine", les taux de mortalité en camps français étant six fois supérieurs à ceux tenus par les Américains et les Britanniques (Charles T. O'Reilly, Forgotten Battles. Italy's War of Liberation 1943-1944, Lexington Books, 2001, p. 158).
Au passage, il convient de signaler que les prisonniers de guerre italiens ont été soumis à une détention extrêmement meurtrière de la part de leurs anciens alliés allemands, dès l'automne 1943, puisque 73.370 d'entre eux seraient morts dans les camps allemands en une année et demie (ibid., p. 156). Réduits au rang de traîtres, baptisés Badoglios, ils avaient de toute évidence acquis, aux yeux de l'administration allemande, la valeur des prisonniers de guerre soviétiques (dont plus de trois millions périront assassinés par les Allemands). |