Bonjour,
Il y a quelque chose de très sympathique chez l'herminier c'est qu'il ne cherche jamais à faire croire qu'il voulait rentrer en dissidence etc.
J'ai retrouvé dans son livre les phrases exactes:
"L'ennemi est là et nous tire dessus. C'est la seule chose certaine et, l'ennemi, Dieu soit loué, est allemand". Je comprend que s'il n'avait pas été allemand, il aurait fallu se battre tout de même!
A l'arrivée à Alger il est intercepté par une corvette anglaise qui après avoir compris qu'il venait de Toulon lui fait grand acceuil! A ce moment aurait-il pu engager son bateau chez les anglais?
Il faut relire les journaux anglais après le sabordage: la flotte française en se sabordant a fait un acte de guerre que l'on attendait depuis longtemps! Un acte de guerre pitoyable mais un acte de guerre. Il est maintenant su "bon côté".
En recherchant des infos sur le Cdt Robert Mine je suis tombé sur un forum d'ancien officiers mariniers, il faut entendre leur virulence contre ceux qui disent que c'était bien de reprendre le combat (comme Mine, pourtant pas FFL), c'est en 2007 alors j'imagine en 1942!
L'Herminier essaye de résumer toute la situation: Le vice amiral descend féliciter l'équipage, il voit un quartier maitre:
"Mes compliments, mon petit. alors tu es content d'être ici?"
"Dame, amiral, je suis content d'être à bord!"
L'Herminier commente:
"ici" n'a pas , apparement, évoqué en lui l'idée qu'il est à Alger, qu'il est enfin du "bon côté". Cela n'évoque pas "didées stratégiques" en lui. Comme ses camarades, il voulait se battre sur son bateau, contre l'ennemi.
Il est contentd'être à bord!. Le mot est laché: c'est le mot digne d'un marin...
Ces lignes écrites après la guerre reflètent encore toute l'ambiguité de la situation pour ces marins qui n'ont encore pas tout digéré.
Amicalement
Stéphane |