Le stress de Rommel était, effectivement, important, et l'épuisement physique a aggravé son impact. La thèse de la somatisation (le
Feldmarschall étant malade des suites de la tension nerveuse résultant d'une baisse de moral) me convainc beaucoup.
Un témoignage intéressant à lire, à ce propos, serait celui que Goebbels livre dans son Journal. Le Ministre nazi a eu l'occasion de voir Rommel à plusieurs reprises au mois d'octobre, et aucun historien (ou prétendu tel - référence à
David Irving), ne mentionne un quelconque propos suivant lequel Rommel avait l'air épuisé. Au contraire, Goebbels paraît noter que le "Renard du Désert" tient une certaine forme, et est intarissable sur ses conquêtes africaines... de même que ses relations avec les Italiens, qu'il écrase de son mépris le plus
kolossal. Malheureusement, si de larges extraits du Journal ont été édités en français en deux volumes, la période 1933-1943 est pour le moment exclue.