Le retournement de Noguès - Soldats du Silence - forum "Livres de guerre"
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Soldats du Silence / David Schoenbrun

En réponse à -4 -3 -2
-1Noguès que les Anglais ont attendu en vain. de René CLAUDE

Le retournement de Noguès de Jacques Ghémard le vendredi 07 mars 2003 à 23h48

Dans son livre, Suzanne Torres/Massu nous éclaire quelque peu sur le retournement de veste de Noguès.

***/ Le 20 juin, je rencontre dans les rues de Bordeaux trois hommes envoyés par le général Noguès, commandant en chef en Afrique du Nord, pour tenter de persuader le gouvernement de se réfugier à Alger d'où l'on pourrait continuer la lutte : son aide de camp, le capitaine Mirambeau, et deux civils qui jouent un rôle de premier plan dans la vie économique de l'Afrique du Nord. La ville est en effervescence et ces trois hommes ne sont pas encore parvenus à obtenir une audience d'un membre du gouvernement. Je les pilote et parviens à les introduire dans le bureau de Camille Chautemps, vice-président du cabinet Pétain. Je l'avais souvent rencontré et mˆme reçu à Paris, avant guerre. A la plaidoirie pleine de feu de Mirambeau, il répond : "Comment est le climat d'Alger? J'ai une fillette très jeune... croyezvous qu'elle s'y portera bien ?" Première, mais non dernière, douche froide.

/***/ Le capitaine Mirambeau, ce jeune artilleur sorti de Polytechnique avec lequel je suis venue de Bordeaux, apparaît chaque soir dans notre salle de bar, porteur des dernières nouvelles et son entrée est toujours suivie d'un silence lourd de questions. Aide de camp du général Noguès, alors commandant en chef en Afrique du Nord, il nous tient au courant des états d'âme de son patron. Celui-ci avait, le 25 juin, envoyé un télégramme à Bordeaux, laissant entendre qu'il était prêt à continuer la lutte. Il avait, en même temps, je l'ai déjà dit, délégué Mirambeau et deux personnalités civiles d'Alger avec mission de persuader le gouvernement de se replier sur l'Afrique du Nord... et j'ai eu dès mon arrivée à Alger la preuve personnelle de sa volonté de résistance. Reçue par lui pendant plus d'un quart d'heure, il développe pour moi ses intentions, m'annonce qu'il me confiera un rôle important dans l'organisation du Service sanitaire et ajoute (je n'oublierai jamais ses mots exacts) : « Le gouvernement a perdu la tête, je ne perdrai pas la mienne" Hélas! .peu de jours après cette affirmation, il "tourne sa veste". Mirambeau nous l'annonce un soir, mais sa pâleur et ses yeux rougis nous ont fait, dès son apparition, craindre le pire. Effondré sur une chaise, il passe un mouchoir sur son visage en sueur; tout autour de lui, c'est le silence atterré qui suit les grandes catastrophes. Dès le lendemain, tous ceux qui avaient participé par ordre à "l'erreur" de leur chef paieront cette infortune. Mirambeau, aux arrêts de forteresse à Constantine, aura tout loisir de ruminer sur la faiblesse humaine. /***/ Je me réfugie dans une mine de plomb du Maroc (audessus d'Oujda) chez de bons amis qui m'ac cueillent et me cachent. A la lisière de l'Algérie, je suis dans une position privilégiée... Mais au mois de décembre, le général Noguès (qui est également résident général au Maroc) est informé de ma présence sur ses terres. Avec un zèle décuplé par sa faiblesse de jadis, il sert main tenant Vichy. Sa police est chargée de me retourner sur le gril pour me faire avouer mes méfaits et m'obliger à rendre le "laissez-passer" compromettant Bordeaux Alger, signé par lui en juin! Bien que ce document, mis en lieu sûr, ne m'ait pas été repris, je suis reconduite peu avant Noël à la frontière algérienne entre deux gendarmes sous le coup d'un arrêté d'expulsion "pour menées gaullistes et anti-françaises" /***

Noguès n’est pas le seul à avoir pris précocement le parti de la résistance avant de changer d’attitude subitement. Il s’est passé la même chose en Syrie et au Gabon. Et malgré toutes les explications qui m’ont été données, je reste persuadé que nous ne connaissons pas les arguments qui ont provoqué ces retournements.

Mais si Noguès voulait continuer le combat, on peut supposer qu’il pensait en avoir les moyens militaires. Mais sans la flotte, l'Afrique du Nord ne pouvait plus espérer s'isoler comme l'Angleterre.

Amicalement
Jacques

*** / ***

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