Remercions plutôt les historiens communistes qui - près de 70 ans après les faits - reconnaissent les erreurs de leurs aînés. Les historiens ? Claude Pennetier, par exemple, auteur du livre avec Jean-Pierre Besse, fut l'associé de Jean Maitron à la direction du monumental "Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier" dit le "Maitron". Pennetier en poursuivra l'écriture après le décès du créateur en 1987.
Remarquons aussi que le livre fut publié par "Les Editions de l'Atelier / Les Editions ouvrières".... également éditeurs du "Maitron".
Mais revenons aux acteurs de l'époque. Charles Tillon, en 1940 responsable du PC à Bordeaux et opposé à la ligne "collaborationniste" de la direction parisienne, reconnaît l'existence d'appels aux sabotages des usines. Dans un entretien accordé en 1981 à la revue "Histoire magazine" :
*** (...) Il faut vous dire que je recevais un numéro de L'Humanité clandestine avec pour consigne de reproduire le plus grand nombre d'exemplaires possible. Je m'exécutais en omettant d'y faire figurer les consignes de sabotage. Mais je sais que Frachon, qui rapidement en est venu à ne plus me faire de confidences, en faisait parvenir directement de Paris par un service de cheminots. Ceux qui venaient de Paris contenaient bien, eux, les ordres de sabotage. ***
Bien cordialement,
Francis. |