Après une nuit qui, je l'espère, aura porté conseil à tout le monde, je me permets de revenir au plus fondamental.
Autant (voir mon site) la culpabilité d'Hardy n'est nullement nécessaire pour rejeter toute idée d'un contact coupable entre les Aubrac et la Gestapo avant comme après Caluire (car aucun début de preuve de ce contact n'a jamais été apportée malgré d'immenses recherches, et leurs actes parlent pour eux), autant il est intriguant de voir l'unique auteur qui innocente Hardy montrer un besoin viscéral d'enrôler Lucie sous sa bannière en sollicitant un résumé de quelques lignes dans un quotidien de province sur lequel personne, et notamment pas lui, ne lui a demandé de précisions de son vivant.
Jean-Robert, venu à la rescousse, en fait dire plus encore à ce texte, inventant une relation qui ne s'y trouve pas entre la supposée lecture d'un livre de Baynac par Lucie (qui n'a pas eu lieu) et sa conversion à la thèse de l'innocence d'Hardy (non affirmée comme telle).
Tout le monde, et pas seulement Nicolas et moi, se trouve à une croisée de chemins : soit on retient (position de René hier en fin de journée) que l'honnêteté de Baynac (largement par sa faute au demeurant) a été mise en cause à tort sur un point (l'existence de sa citation) et on en profite pour dire, insinuer etc. que tout ce qu'il dit sur la question est vrai ("circulez, ya rien à voir"), soit on débat sur les données qui font maintenant l'objet d'un consensus et on se demande si Baynac a bien raison d'en déduire ce qu'il en déduit.
Il serait dommage que tout cela se termine en queue de poisson et que Jacques, Francis et tous ceux qui sont intervenus (pour ne rien dire des spectateurs muets) ne nous disent pas où ils en sont. |