Bonsoir Cédric, bonsoir à tou(te)s,
*** Chaque jour sans tentatives (même coûteuse ou maladroite) de reconquérir le territoire perdu est un jour de gagné par l'ennemi (qui nous occupe) et un pas de plus vers une paix de compromis refusée par tous (et qui oterait tout sens aux sacrifices consentis) *** (13e DBLE)
Luc De Vos, professeur d'Histoire à l'Ecole Royale Militaire de Bruxelles ainsi qu'à l'Université de Louvain abonde un peu dans le même sens.
Verdun en est "bel" exemple ! Von Falkenhayn proposa de s'en prendre à une position française difficilement défendable si ce n'est au prix de lourdes pertes pour les assiégés. Verdun semblait satisfaire à cette condition. Cet avant-poste, en saillant de la ligne de front, pouvait être "mitraillée et bombardée" de trois côtés. Von Falkenhayn était convaincu que, pour l'honneur et pour ne pas céder un pouce de terrain à l'ennemi, la France sacrifierait ses soldats de manière tout à fait disproportionnée. On connaît la suite ! Les combats, assauts et contre-assauts pour un lopin de terre, se sont inscrits dans une dynamique qu'il n'était plus possible d'arrêter et ce, selon Luc De Vos, malgré les appels des chefs militaires à l'échelon local - aussi bien Français qu'Allemands - à mettre fin au carnage.
On en était arrivé à mesurer le rapport des forces en présence en terme de morts et de blessés. "Je les grignote" disait Joffre. Les autres ainsi que l'adversaire raisonnaient probablement de même . A quel prix en vies humaines ?
Bien cordialement,
Francis. |