ne confondons pas.... - Joffre l'âne qui commandait des lions - forum "Livres de guerre"
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Joffre l'âne qui commandait des lions / Roger Fraenkel

En réponse à -6 -5* -4 -3 -2
-1La réalité est ce qu'elle est de Claire

ne confondons pas.... de 13emeDBLE le vendredi 17 novembre 2006 à 23h17

Là je ne suis plus d'accord...

Le problème est qua le courage d'un chef d'armée (généralissime) ne se mesure pas au nombre de charges "sabre au clair" qu'il réalise, mais à sa force de caractère, à son calme et à sa clarté de vue...

Force est de constater que beaucoup n'auraient pas eu le cran et la force de gagner la bataille de la Marne (notamment en décidant in extremis les anglais de s'y engager, cela s'est joué à peu de choses...).

Le problème est simple : l'évolution des techniques (et des tailles d'armée) rend ridicule l'engagement en première ligne d'un chef dont les responsabilités atteignent parfois plusieurs centaines de milliers d'hommes : et s'il se blesse ou se tue (ou est fait prisonnier), comment fait-on ?

Pour avoir oublier que le courage n'a rien à voir avec la bravoure ou la fougue, ils furent nombreux à y laisser des plumes. Sans remonter à Pavie (qui nous coûta très cher pour un Roi qui a oublié qu'il ne pouvait plus être chevalier...) je me permets de vous rappeler que :
- la campagne du désert de mars-avril 41 aurait pris une autre tournure si les allemands du Bataillon de mitrailleurs 8 n'avait capturé les généraux O'Connors et Neame ce qui décapita l'ensemble des forces britanniques durant plusieurs jours ;
- de même, l'habitude de Rommel d'être en avant lui coûta la bataille de Sidi Rezegh (novembre et décembre 41) : au moment capital il se retrouva en panne isolé au milieu des lignes ennemies, la radio "en caraffe". Il mis trois jours à se sortir de ce mauvais pas, trois jours mis à profit par les alliés pour colmater et reconstituer ce qui pouvait l'être...

Il faut savoir que la victoire tient à ce que chacun à sa place a été le meilleur : si les généraux de la Grande guerre furent nuls, le fait qu'ils séjournent en première ligne n'aurait rien changé... comme les gestionnaires des ateliers et dépôts logistiques, ou les médecins.

Je terminerait en signalant que la dimension psychologique (ethnopsychiatrique) de cette guerre échappe souvent aux analystes de cette période.

Chaque jour sans tentatives (même coûteuse ou maladroite) de reconquérir le territoire perdu est un jour de gagné par l'ennemi (qui nous occupe) et un pas de plus vers une paix de compromis refusée par tous (et qui oterait tout sens aux sacrifices consentis).

Il est facile aujourd'hui (dans nos fauteuils confortables au coin du feu) de constater qu'ils furent sur 4 ans "mauvais gestionnaires" de leurs forces : mais un tel jugement repose avant tout sur la connaissance de la victoire finale qu'ils n'avaient pas à l'époque.

Chaque attaque, même inutile ou mal montée y a contribué à sa manière (usant nerveusement ou physiquement l'ennemi, réduisant ses stocks de munitions, etc...). Les échecs des assauts répétés aveuglément à intervalles réguliers durant 3 ans ont aussi participé de l'effondrement moral des allemands durant l'été 1918 face à des attaques désormais irrésistibles et ininterrompus.

Je vous en prie ne jugeons pas ces hommes à l'aune de nos valeurs actuelles (où des pertes de 2.500 morts sur 150.000 hommes engagés suffisent à coûter la victoire morale).

C'est aussi une manière de leur conserver un respect (à l'heure où le 11 novembre, tous les magasins sont ouverts...).

CM

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