Bonjour,
En réfléchissant un peu et vu que Fatherland avait l'air de plaire à pas mal d'entre vous, je vous reccomande chaudement la lecture des "Îles du Soleil" de Ian RMcLeod paru chez Folio-SF (donc en poche) dont voici le résumé :
"Sachez-le, la Grande-Bretagne a perdu la Première Guerre mondiale. La suite, on la devine : la dépression, le chômage, la honte, la révolte... et voilà l'ordre ancien renversé. Dans cette période trouble, un seul homme a pu sauver le pays du désastre : John Arthur, le héros de guerre aux origines modestes ; John Arthur, l'apôtre du Modernisme ; John Arthur, l'homme qui a fait de l'Angleterre sclérosée une puissance internationale : la Très-Grande-Bretagne. Mais en 1940, alors que la terreur et les déportations font rage, un homme, Geoffrey Brook, professeur à Oxford, détient un terrible secret qui pourrait changer le cours de l'Histoire. Uchronie dans la lignée du Maître du Haut Château de Philip K Dick, Les îles du Soleil, lauréat du World Fantasy Award dans sa version novella, dresse le portrait poignant d'un homme dans la tourmente de l'Histoire."
Et aussi le dernier roman de Philip Roth "Le complot contre l'amérique" paru chez Gallimard, hop ! un résumé :
"Juin 1940 : Charles A. Lindbergh, l’aviateur héroïque adulé des Américains, est choisi par le parti républicain comme son candidat aux élections présidentielles face à Franklin D. Roosevelt. La nouvelle fait l’effet d’une bombe. Car le brillant aventurier est aussi un admirateur de l’Allemagne nazie et un antisémite notoire. Tout comme les autres familles juives de Newark, les parents du petit Philip (le narrateur, âgé de sept ans) sont atterrés. Car, déjouant tous les pronostics, Lindbergh, exploitant à fond le pacifisme américain, imposant son slogan « Lindbergh ou la guerre ! » devient en novembre 1940 président des États-Unis. Dès son arrivée à la Maison-Blanche, il s’empresse de signer un pacte de non-agression avec Hitler, puis avec le Japon. Les Juifs ne tardent pas, alors, à être considéré comme des indésirables au même titre que les Noirs, puis pire encore… Mais, entre certains membres de la communauté juive qui soutiennent la paix à tout prix prônée par Lindbergh et ceux qui osent entrer en dissidence, voire créer des « brigades internationales » anti-nazies qui partent combattre en Europe, le fossé va s’élargir jusqu’à la rupture…
Avec ce roman de politique-fiction où il procède par une accumulation de détails précis, d’autant plus convaincants qu’ils s’appuient sur des documents authentiques (comme l’hallucinant discours antisémite réellement prononcé par Lindbergh en 1941), Philip Roth dessine le portrait aussi juste que dérangeant d’une Amérique frileuse, préoccupée avant tout de sa sécurité, certes éprise de grands idéaux, de paix et de justice, mais prête à piétiner ses principes si elle le croit nécessaire. Une Amérique d’hier et aussi d’aujourd’hui, qui est peut-être, à en croire l’auteur, la véritable Amérique."
Les deux sont magnifiques !
Amicalement
Bertrand |