Bonsoir Jacques, bonsoir à tou(te)s,
*** Comment peut on présenter les faits avec autant d'inexactitudes ! Le gouvernement n'est plus sur les routes de l'exode et la communication est établie ! Les ordres sont mêmes donnés pour venir secourir l'escadre de Mers El Kebir et Darlan évoque déjà des combats qui n'ont pourtant pas encore commencé (dixit Weygand). *** (Jacques)
Rien n'est plus confus - volontairement?? - que l'emploi du temps de Darlan pendant la journée du 3 juillet 1940 ! Ayant dressé une chronologie détaillée des évènements, elle ressemblait à un horaire de chemins de fer, un jour de grève de la SNCF. Et ce n'est pas Hervé Coutau-Bégarie et Claude Huan, les biographes de Darlan, qui nous éclaireront tant ils se contredisent dans leur "narration" des péripéties d'un Darlan à l'abri de tout soupçon (aux yeux des biographes). Comme pour mieux noyer le poisson, les deux historiens n'hésitent pas à user de l'anecdote "scabreuse" pour décrire les lieux d'où sont envoyés les télégrammes adressés à Gensoul : *** le très digne M. Cucq [commissaire général chargé de la démobilisation des arsenaux] et son adjoint Marès rédigent des instructions sur un guéridon de café introduit à moitié dans les W.C. des facteurs, Marès assis sur le siège. *** Eh ben !
Je me demande si ce ne sont pas Jacques Raphaël-Leygues et François Flohic qui sont dans le vrai en indiquant que Darlan était présent à Nérac; que Darlan ne cherchait pas à se renseigner, ni à saisir le gouvernement pour une affaire manifestement de son ressort; que Darlan peut-être ne voulait pas s'immiscer dans une affaire hasardeuse dans laquelle, par prudence, il laisse la responsabilité devant l'histoire à Gensoul; que, peut-être, en laissant s'accomplir l'irréparable entre la France et l'Angleterre, il donne des gages aux Allemands dans le cadre d'un renversement des alliances; à moins que ce n'était là qu'une manière de cacher son désarroi devant une situation qui le dépassait.
Bien cordialement,
Francis. |