Bonjour,
La mémoire est sélective, l'histoire ne doit pas l'être !.
C'est l'idéal qui restera, je le crains, un vœu pieu car notre lecture de l'Histoire est forcément (un peu, beaucoup,...) sélective.
Sans vouloir entrer dans un grand débat ce mardi post-pascal, je dirai que la position de Simone Veil sur le devoir de mémoire est d'autant plus remarquable, qu'elle sait de quoi elle parle, elle, et que sa grande tolérance contemporaine est une leçon face à tous les exaspérés-rants qui usent et abusent d'un "devoir de mémoire" obligatoire et coercitif au point d'en faire un dogme.
Ce sont d'ailleurs ces mêmes inquisiteurs exaltés qui revendiquent l'exhaustivité historienne tout en sélectionnant dans cette science humaine ce qui leur permet de défendre leurs positions dogmatiques.
Ils "oublient" ce qui reste d'irréductiblement subjectif dans l'interprétation historienne.
Mais je m'emballe !
Cordialement,
RC
PS : L'historien impeccable qu'est Jean-Pierre Vernant qui sait lui aussi de quoi il parle, a écrit deux ou trois choses remarquables sur l'illusion objectiviste en Histoire ou comment l'interprétation d'un document, d'un témoignage, etc, est forcément empreinte de ce qui fait la personnalité du déchiffreur, du chercheur, du lecteur. |