Lemaigre-Dubreuil vu par Kammerer - François Darlan - forum "Livres de guerre"
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François Darlan / Henri Michel

En réponse à -4 -3 -2
-1Je veux en savoir plus! de arriere petite fille

Lemaigre-Dubreuil vu par Kammerer de Francis Deleu le dimanche 24 octobre 2004 à 14h45

Bonjour,

Albert Kammerer dans son livre "Du débarquement américain au meurtre de Darlan" brosse le portrait de votre arrière-grand-père. Ce large portrait biographique correspond parfaitement aux grands traits que nous en donne René Claude au travers de ses recherches bibliographiques. Voir:
Comme René (et nos co-internautes) je déposerai d'autres contributions au fur et à mesure de lectures ou de relectures d'ouvrages citant votre aïeul.

*** Lemaigre-Dubreuil, personnage très intelligent, énigmatique, gendre d'un des frères Lesieur, extrêmement riche, autant que courageux et habile, avait été quelque temps associé au CSAR (Comité Secret d'Action Révolutionnaire) autrement dit la Cagoule, et mêlé aux émeutes du 6 février 1934. Il s'était fait connaître aussi comme président et fondateur de la Ligue des Contribuables qui, sans obtenir de grands résultats, fit beaucoup parler d'elle en 1936. Grand actionnaire de journaux et du Printemps, essentiellement de droite, avec le goût de l'intrigue et du mystère, au surplus "conspirateur-né", il était décidé, tant que durerait l'occupation, à ne pas s'occuper de politique intérieure et à joindre ses efforts à quiconque tenterait quelque chose d'utile, quelles que soient ses opinions, quitte à reprendre sa liberté à la libération. Il fallait faire trêve à la lutte politique et ne penser qu'à la France.
Dubreuil devait devenir la cheville ouvrière et le porte-parole du complot, ainsi que l'agent de liaison entre les affiliés d'Algérie et ceux de France. Il portait dans le code le surnom de "Robinson Crusoé".
Il avait placé des fonds importants dans "Le Jour", l'ancien journal de Bailby, où il avait installé comme directeur son ami Rigault (...)
Au printemps de 1940, Dubreuil était en Roumanie, en mission comme officier, pour des questions de pétrole, qu'il connaissait bien. Revenu un peu avant le désastre, il venait tout juste de rendre compte à Weygand de cette mission. La percée allemande survenant, il avait pris un commandement dans la troupe et quitté Vincennes le 1er juillet. Fait prisonnier, il s'était échappé. Il a raconté qu'il n'avait pas caché à Laval qu'il fréquentait Murphy et s'était même fait autoriser par lui à négocier. Laval lui aurait dit que "jamais il n'attaquerait les Américains" et que, "après tout, personne ne pouvait deviner l'avenir".


Petite question! Les recherches que nous entreprenons sont bien sûr passionnantes mais également fastidieuses. Pour nous éviter de nous disperser dans tous les sens, nous serions heureux de connaître ce que vous-même connaissez de votre arrière-grand-père.

(A suivre....)

Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

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