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Genève appelle Moscou / Drago Arsenijevic

En réponse à -3 -2
-1Hausamann, vrai patron de Rössler ? de Nicolas Bernard

Lectures politiques de René CLAUDE le jeudi 21 octobre 2004 à 10h55

Bonjour,

Les lectures politiques d'une affaire qui entremêla nécessairement en Suisse les agents - et les sources ? - des réseaux "Rado-Orchestre rouge", "Bureau Ha" (H.Hausamann) et "Rœssler-Lucie (ou Lucy)" conduit à des commentaires très différents.

Pour l'historien militaire conservateur J-J. Langendorf, Hans Hausamann aurait inventé des informations.
Dans "La Suisse dans les tempêtes du XXe siècle" (Ed. Georg 2001), l'historien militaire et ex-agitateur libertaire devenu brillant polémiste mais très patriote écrit :
Erwin Bucher (note : un professeur d'histoire suisse des XIXe et XXe siécle à l'Université de Zürich) a montré qu'au centre des machinations dirigées contre le conseiller fédéral (note : Pilet-Golaz) se trouvait le major Hausamann qui, dès 1938, avait mis sur pied une officine privée de renseignements (le bureau "Ha") qui recueillait des informations à droite et à gauche, auprès de diplomates, de commerçants, de Suisses de l'étranger, de différents services de renseignements (surtout anglais) auxquels il fournissait du matériel en contrepartie, mais aussi tout simplement en dépouillant les journaux étrangers. D'imagination vive, dénué de scrupules, Hausamann inventait si nécessaire de toutes pièces des informations et les faisait parvenir, moyennant rétribution (environ 150'000 francs (suisses) par an entre 1941 et 1944) aux services de renseignements de l'armé helvétique.
(p. 171-172)
J.-J. Langendorff nous donne ensuite l'exemple d'un rapport monté selon lui de toutes pièces par Hausamann concernant une réunion de dignitaires nazis à Berlin autour de Hitler qui n'aurait jamais eu lieu, les personnages n'étant pas dans la capitale du Reich à la date mentionnée dans le rapport d'Hans Hausamann...
Dans un message déposé il y a quelques temps dans le fil consacré à "Mémoire d'une Suisse en guerre", j'avais ajouté :
"Par souci d'honnêteté, il faut préciser que Jean-Jacques Langendorf est un historien militaire respecté qui enseigne à l'Institut de Stratégie comparée et à l'Ecole pratique des Hautes Etudes à Paris, mais qu'il est aussi un redoutable et brillant polémiste - le très médiatique Jean Ziegler est un de ses punching balls favoris, - très écouté dans certains cercles d'officiers aujourd'hui en Suisse. Je crois qu'il ne se vexe pas si on dit de lui qu'il est (devenu) un homme de droite lucide au passé idéologique mouvementé."
Langendorf est de mauvaise foi. On sait que nul chef de réseau ne peut prétendre garantir ses informations à 100%. L'erreur, l'inexactitude et l'intox font partie des risques dans le travail de renseignement.

Dans le contexte de la guerre froide qui succéda à la joie de la Libération de l'Europe, il est certain que ceux des patrons "bourgeois" de réseaux qui eurent des relations avec des agents communistes ou des compagnons de route n'avaient guère intérêt à le crier sur les toits helvétiques où l'anticommunisme viscéral et fédéral était devenu depuis les années 30 un mode de gouvernement !

Bien cordialement,

RC

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