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Freefrench / Jacques Ghémard

En réponse à -6 -5 -4 -3 -2
-1Des origines très variées de René CLAUDE

Un article sur un site "militant" de René CLAUDE le mardi 24 août 2004 à 21h26

(Vous me direz que Livres de Guerre, parfois, est aussi un site militant. En effet, on milite pour l'ouverture, la cordialité et contre le dogmatisme historien crispé !)

Bonsoir,

Je reproduis de larges extraits de l'article qui comporte quelques inexactitudes et un amalgame favorable aux éléments libertaires commandés par Dronne - tous ses soldats sont des anarchistes !

jeudi 19 août 2004 (23h25) :
Il y a 60 ans des anarchistes espagnols libèrent Paris

Le 24 août 1944, les anarchistes espagnols participent à la libération de Paris. Après avoir été internés en 1939 dans les camps de concentration français, puis utilisés comme main-d’oeuvre à bon marché, un certain nombre d’anarchistes espagnols intègrent la résistance anti-nazi en France et en Afrique. Avec leur expérience acquise durant la révolution espagnole, ils participent à des actions de guérilla au sein des maquis puis libèrent de nombreuses villes de l’occupant allemand et de la milice de Pétain.

Certaines unités comme "La Nueve" (9ème compagnie de marche du Tchad, entièrement composée d’anarcho-syndicalistes espagnols après avoir rejoint les "Forces Françaises Libres" participent à la libération de Paris.

(Note : On sait que c'est inexact, car la composition politique de cette unité était plus large que les exilés anarchistes, même si l'antifranquisme en fut en effet le ciment.)

"Nous avons été les premiers à entrer dans Paris. Le premier canon installé place de l’Hôtel de Ville, c’est moi qui en étais responsable, nous l’avions appelé "El Abuelo" (Le Grand-Père)." (témoignage de Jésus Abenza).
Le 25 août, ils prennent part aux combats, notamment place de la République. Après avoir défilés triomphalement sur les Champs-Elysées le 26 août devant le Général De Gaulle, ils poursuivront leurs progressions en Lorraine et en Alsace, libérant Strasbourg le 23 septembre. Ils prendront part également aux derniers combats en Allemagne notamment au QG d’Hitler à Berchtesgaden (Alpes bavaroises) où ce sont également les Espagnols qui entreront les premiers.
L’espoir de retourner en Espagne poursuivre la besogne restera vain, et De Gaulle ira jusqu’à interdire la presse antifranquiste dans les années soixante et à emprisonner des militants anarcho-syndicalistes espagnols.
(Note : c'est vrai, ça ?)

Le 24 août 1944, les anarchistes et les anti-fascistes espagnols libèrent Paris ! Louis Stein Extrait de son livre : "Par -delà l’Exil et la mort. Les républicains espagnols en France".
Si les guérilleros espagnols ne sont pas aussi nombreux dans le Nord que dans le Sud, leur présence se fera clairement sentir lors des combats de la Libération qui commencent en juin 1944. Cependant, sur ce théâtre des opérations, ils sont rejoints par leurs frères qui se battent sous l’uniforme français : ceux qui s’étaient engagés dans la Légion étrangère ou qui s’étaient enfuis en Angleterre après la défaite française, en 1940. Après avoir lutté contre l’Afrika Korps du général Erwin Rommel, ils se sont préparés à envahir la France. En été 1944, ils retourneront dans ce pays, aideront à le libérer, puis pénétreront en Allemagne. même. En été 1943, seize mille soldats, dont vingt pour cent d’Espagnols, sont regroupés en Afrique pour former la 2è division blindée (2èDB) française commandée par le général Philippe Leclerc. Ils viennent d’un peu partout, mais tous se sont déjà battus en Afrique. Équipée par les Américains, la division dispose d’un armement ultra-moderne. Vers la même époque, le général Brosset prend la tête de la 1ère division blindée et le général Jean de Lattre de Tassigny est nommé commandant de l’armée B. Ces unités vont devenir les symboles visibles de la résurgence de la vitalité militaire française et les instruments grâce auxquels la France pourra participer de nouveau à la lutte contre Hitler.

Des Espagnols sont disséminés dans toute la 2eDB, mais ils prédominent surtout dans le régiment d’infanterie du Tchad et dans la 9e compagnie de chars du 3e bataillon. Putz, un vétéran français des Brigades internationales commande le 3e bataillon et Raymond Dronne, la 9e compagnie. Pour les officiers français, apparemment, cette dernière affectation "n’était pas de la tarte" : avant la sélection de Dronne, plusieurs d’entre eux l’avaient refusée. "A vrai dire, écrit celui-ci, la compagnie inspirait de la méfiance à tout le monde et personne ne voulait en prendre le commandement." Si le capitaine Dronne est finalement choisi, c’est parce qu’il parle couramment l’espagnol, a passé beaucoup de temps en Espagne avant la guerre et, facteur peut-être plus important encore, est entré dans la Résistance dès le début. La plupart des Espagnols sont anarchistes, un certain nombre d’entre eux, socialistes et modérés. Quand la 9è compagnie débarque en Normandie au début du mois d’août 1944, elle compte cent quarante-quatre Espagnols. Seuls seize d’entre eux survivront à la traversée de la France, puis à celle de l’Allemagne. (...)

Selon Dronne, le 24 août, à 19 heures 30, le général Leclerc vient lui demander pourquoi son unité s’est arrêtée. Quand Dronne lui explique que le général Gerow veut qu’il garde sa place dans la ligne, Leclerc répond : "On n’est pas obligé d’obéir à des ordres stupides." Il prend Dronne par le bras et pointe sa canne en direction de la capitale : "Filez directement à Paris et entrez-y ", ordonne-t-il. Si j’ai bien compris, réplique le capitaine, je dois éviter toute distraction, n’accorder aucune attention à ce que je pourrais rencontrer en chemin. Leclerc acquiesce. Passez par n’importe quel moyen, ajoute-t-il. Il faut absolument entrer dans Paris. Dronne a raison de supposer que le but de cette manœuvre est plus psychologique que militaire. Elle est destinée à remonter le moral de la Résistance dans la ville. Il fallait que la population voie la seule armée française dans la région et sache qu’ils étaient les premiers Alliés à pénétrer dans la capitale.
Comme avant-garde, Dronne choisit les sections de half tracks espagnols commandées par le lieutenant Ellas et le sergent Campos. Son adjoint, le lieutenant Amado Granell, dit que l’unité était composée de 22 chars et de 120 hommes, A 20 heures 20, elle entre dans Paris par la Porte d’Italie où le capitaine Dronne se place lui-même à la tête de la colonne. Ensuite, celle-ci avance rapidement dans les rues et arrive à 21 heures 33 à l’Hôtel-de-Ville. Les premiers chars qui atteignent la place sont conduits par des Espagnols. Selon Granell, ils s’appellent Guadalajara, Teruel, Madrid et Ebro. Dronne est reçu par Georges Bidault, président du Comité national de la Résistance, Daniel Mayer, Joseph Laniel, Georges Marrane et Léo Hamon, membres du Comité. Dans leurs récits de la libération de Paris, Robert Aron et Adrien Dansette assurent tous deux que ce sont des chars français qui ont atteint l’Hôtel-de-Ville les premiers. Aron cite un tank nommé Romilly, Dansette en ajoute deux autres : Montmirail et Champaubert. Écrivant en 1947, Dansette n’accorde aucun crédit aux nombreux rapports concernant des soldats espagnols qui se meuvent avec l’avant-garde dans les rues de Paris. Il affirme qu’en réalité, ces hommes sont des Marocains. Dans une note de bas de page, il ajoute, non sans malice : Nous tenons ici un parfait exemple de la façon dont naissent les fausses nouvelles. Le capitaine Dronne, cependant, est catégorique : "Des half-tracks portant des noms espagnols et conduits par des Espagnols de la 9è compagnie furent les premiers à entrer dans Paris et à atteindre l’Hôtel-de-Ville", affirme-t-il. A un certain moment, après que les véhicules de tête ont occupé des positions défensives sur la place, Dronne pénètre dans le bâtiment pour converser avec les chefs de la Résistance. Une foule immense envahit la place, grimpe sur les chars et félicite les tankistes. Soudain, un tireur isolé envoie une balle à l’intérieur de l’Hôtel-de- Ville. Quand il sort, Dronne remarque que l’équipage de l’Ebro, délivré de ses admirateurs, qui ont fui au premier coup de feu, a déjà pris position contre une attaque éventuelle des Allemands. Les résistants F.F.I. qui vont et viennent dans l’ombre, note-t-il plus loin, rendent les Espagnols nerveux et vigilants : leur longue expérience des combats de rue leur fait craindre une attaque surprise. Léo Hamon, qui s’est précipité dehors pour saluer l’arrivée des chars, s’entretient avec leurs équipages. " Ils ne parlaient pas très bien le français, rapporte-t-il. C’étaient des républicains espagnols engagés dans la division Leclerc. " Décrivant le détachement d’avant-garde qui stationne sur la place, le lieutenant Granell relève que les chars portent des noms espagnols inscrits sur leurs flancs. Le sergent-chef Jesus Abenza écrit qu’avant d’entrer dans Paris, le général Leclerc avait dit aux Espagnols qu’il les voulait à la tête de la colonne, que c’étaient eux qui conduiraient l’armée de libération. Abenza se rappelle également que pendant le trajet de la porte d’Italie à l’Hôtel-deVille, la foule les avait accueillis aux cris de " Vive la France ! " Quand on leur dit que les tankistes sont espagnols, ils crient "Vive les Espagnols !" Plusieurs chars arborent un fanion de l’Espagne républicaine et, lorsqu’ils atteignent la place, Abenza met en place le premier canon nommé El Abuelo "Le grand-père".


Et à propos des Espagnols dans la résistance française intérieure :

En Normandie et en Bretagne, les Espagnols qui avaient travaillé pour l’organisation Todt ont formé de nombreux groupes de résistance. En Bretagne et dans d’autres régions, les guérilleros font sauter cinq transformateurs, une gare et un centre de triage et une partie d’un terrain d’aviation à Saint-Jacques-de la Lande (Ille-et-Vilaine). Pedro Flores tue un officier allemand, revêt son uniforme et entre dans un cinéma exclusivement réservé aux Allemands. Il y a fait éclater une bombe, blessant un grand nombre de spectateurs. Le 8 juin 1944, il est arrêté, torturé et tué par la Gestapo. A Saint-Malo, en Bretagne, les ouvriers espagnols de Todt détruisent le réseau électrique de leur zone de travail. En novembre 1943, le groupe de Saint-Malo est décimé par la Gestapo, mais l’unité est réorganisée par un groupe de travailleurs espagnols évadés de l’organisation Todt dans l’île de Jersey.

in "Par-delà l’exil et la mort." Louis Stein (1981)

De : Voline
jeudi 19 août 2004


Je trouve ces extraits intéressants, car ils abordent la question des sensibilités nationales et nationalistes juste après les premiers combats de la Libération.

Bien cordialement,

RC

Bellacio.org

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