Bonjour,
Après avoir mentionné que les bureaux de la police aux questions juives et le centre d'enrôlement de la Légion des volontaires français (LVF) avaient encore reçu des candidatures le 15 août 1944, Maurice Rajsfus donne quelques chiffres concernant la grève de la police parisienne et sa participation aux combats de l'insurrection.
C'est un appui non négligeable à l'insurrection, qui a débuté le 17 août. Toutefois 2 000 policiers seulement participent à cette occupation, sur les quelques 21 000 en poste à Paris et dans sa banlieue.
Mais les unités commandées par Von Choltitz réagissent vigoureusement aux opérations des FFI. Le soir même, il semble qu'une certaine panique gagne les rangs puisque les policiers ne sont plus que 500 à défendre la préfecture de police.
Maurice Rajsfus, citant le président du Comité de libération de Seine-et-Oise (Serge Lefranc), écrit que sur les 21 à 22 000 policiers de la préfecture de police, il a pu dénombrer 800 patriotes au maximum.
Logiquement, seuls ces 800 authentiques combattants auraient du recevoir la Fourragère rouge. Si de Gaulle l'a remise à l'ensemble de la police parisienne c'est donc pour s'assurer de ses services en blanchissant en bloc une police qui durant quatre ans avait appliqué, souvent avec zèle, les lois de l'Etat français et les exigences de l'occupant.
Sans être dupe de l'effort résistant réel de la police parisienne, les chefs FFI-FTP, Rol-Tanguy en tête, cautionnèrent cette reconnaissance. Il ne fallait pas risquer de se couper d'une force pouvant être employée dans un avenir proche. En cas de prise de pouvoir communiste, on aurait besoin d'un service d'ordre sans état d'âme...
Bien cordialement,
RC |