Agé soit, mais pas irresponsable. - Réplique à l'amiral de Gaulle - forum "Livres de guerre"
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Réplique à l'amiral de Gaulle / Collectif

En réponse à -5 -4 -3 -2
-1Subterfuge et roublardise politicienne ? de René CLAUDE

Agé soit, mais pas irresponsable. de Jacques Ghémard le mardi 10 août 2004 à 23h24

Dans "le Véritable Procès du Maréchal Pétain", page 59 et suivantes :

Ces appréciations posent une question essentielle : dans quelle mesure, le Maréchal était-il responsable de ses actes ? Autrement dit, quelle a été l'influence de l'âge sur son activité politique.
En 1940, Pétain a quatre-vingt-quatre ans. Au cours de son procès, M. le bâtonnier Payen citera ce propos de M. Chichery, ancien ministre du gouvernement formé à Bordeaux :
" - Le Maréchal est bien, trois ou quatre heures par jour, surtout le matin, quand il est très reposé, parce qu'il est très soigné et très entouré, mais quand il est fatigué, surtout le soir, on peut lui faire signer ce qu'on veut sans qu'il s'en rende compte."
Entendu à l'instruction, M. Pierre Etienne Flandin a indiqué :
" - Le Maréchal était victime d'absences de mémoire. Il n'opposait pas toujours une volonté ferme de résistance aux pressions dont il était l'objet."
M. Gillouin a appuyé davantage :
" - Le malheureux Maréchal était l'objet et la victime d'un véritable détournement de vieillard. On lui cachait la vérité sous prétexte de le ménager, ou bien on le trompait effrontément..."
Par contre, Pierre Laval devait affirmer que le Maréchal n'était nullement diminué par l'âge. Interrogé directement par M. le Premier Président Mongibeaux, le 3 août 1945 :
" - Le Maréchal avait-il une volonté et une lucidité parfaites ?"
Il a répondu sans hésiter
" - C'est sûr."
Sans insister ni rassembler d'autres renseignements, - ceux qui visent, par exemple les soins du Dr Ménétrel, - je crois que l'on peut se tenir aux données que je qualifierai de normalement humaines.
Le maréchal Pétain, c'est incontestable, a offert le spectacle d'une vieillesse robuste. Sa résistance physique à la maladie en a fourni la démonstration. Mais son activité intellectuelle n'était plus intacte. Il est normal qu'un homme d'une haute intelligence, et peut-être parce qu'il a cette qualité, soit trahi par la fatigue lorsque, très âgé, il entend poursuivre des travaux qui requièrent un effort soutenu de l'esprit.
C'était vrai, en juillet 1940.
Ce fut de plus en plus vrai. Il suffit pour s'en convaincre de lire le procès-verbal dressé le 15 janvier 1947, à l'île d'Yeu, par M. le Président Béteille à qui j'avais, par ordonnance, confié le soin d'interroger le Maréchal sur des faits mis à la charge de M. Benoist-Méchin et qui se seraient déroulés en janvier 1942. C'est à peine Si le Maréchal se souvient d'un "petit Ménétrel"
Mais, cela dit, ce serait commettre une singulière erreur que de ne pas s'arrêter aux remarquables manifestations d'intelligence lucide que démontrent des pièces essentielles des dossiers de la Haute Cour.
J'ai mis en relief l'importance de la lettre adressée par le maréchal Pétain au général Franco le 4 août 1939.
Le texte en avait été rédigé par les services spécialisés de l'ambassade.
L'ambassadeur (Pétain) l'a "corrigé". Et voici les corrections, de sa main.
Là où on avait écrit :
"Malheureusement trop de nuages accroissent encore l'altitude des Pyrénées",
le Maréchal a rectifié
"Mais des nuages se sont amoncelés sur les Pyrénées."
Là où on avait écrit:
"Sur la route, entre Irun et Saint-Sébastien, au sommet de la côte principale, le paysage changeait. On construisait une véritable position fortifiée...",
le Maréchal a rectifié
"De la route, entre Irun et Saint-Sébastien, on apercevait un paysage nouveau. Sur la crête qui barrait la route, s'élevait une véritable position fortifiée... "
/.../
De tels exemples pourraient être multipliés qui démontrent que le maréchal Pétain, en pleine possession de ses moyens, savait mettre exactement où il fallait le terme qu'il fallait.
On aurait, à son insu ou à l'improviste, glissé à sa signature des textes qu'il n'aurait pas connus ?
C'est toujours possible - et pas seulement si l'on considère un homme âgé. Mais il ne faudra pas taxer sur prises à une confiance abusée ou à une volonté déficiente les lettres entièrement écrites de sa main, et dont certaines présentent une importance capitale.


J'ajouterai, pour modérer l'impression que donne Pétain emprisonné dans l'île d'Yeu, que si un homme ayant perdu sa raison de vivre et ses espoirs, peut décliner rapidement, par contre l'activité intellectuelle et le pouvoir conservent souvent.

Amicalement
Jacques

*** / ***

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