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Freefrench / Jacques Ghémard

 

Des yeux et des oreilles en France de René CLAUDE le vendredi 05 mars 2004 à 23h11

Bonsoir,

On minore parfois leur action clandestine, mais il faut rappeler que dès l'été de 1940, les Anglais eurent un besoin urgent d'yeux et d'oreilles dans les différentes zones de France et plus particulièrement sur la côte de la Manche et la côte Atlantique.
Jean-Louis Crémieux Brilhac, dans le chapitre qu'il consacre aux "jalons de l'action clandestine", écrit :
"Où en sont les préparatifs allemands contre l'Angleterre ? C'est pendant tout l'été 1940 une des obsessions de Churchill : les Britanniques ont été chassés du continent et l'invasion menace...
Dès les premiers jours de juillet 1940, le chef de l'Intelligence Service est allé trouver de Gaulle pour lui demander son accord afin d'utiliser des Français Libres comme agents secrets. Le Général lui a recommandé de prendre contact avec le capitaine Passy (note : le capitaine Dewavrin était polytechnicien et il avait pris part à la campagne de Norvège.) auquel il venait de confier son 2e bureau.) (...) La recherche de renseignements militaires intéressait peu la France Libre naissante, mais elle était d'importance vitale pour ses alliés. Et Churchill s'impatientait. Cette conjoncture allait donner l'élan initial à des services secrets que de Gaulle et Passy voulurent purement français." (p. 306, vol. I)

J.-L. Crémieux-Brilhac mentionne aussi les embryons de réseaux initiés par des officiers polonais qui avaient combattu durant la campagne de mai-juin 40 (dans la Légion étrangère, je suppose ?). Le premier réseau est connu sous le nom de "Tudor". Des éléments de l'ex-2e bureau qui avaient travaillé avec les services britanniques en 1939-1940 et étaient restés pro-alliés - tel Paillole - renseignèrent aussi Londres durant les premiers mois de l'Occupation et du régime de Vichy.

Les premiers agents de la France Libre parvinrent à débarquer, réunir des éléments intéressants puis rentrer à Londres en août 1940. Mais ces missions étaient brèves et les agents agissaient très isolés.
Le premier réseau organisé avec efficacité mais aussi avec une inconscience assez stupéfiante est celui du producteur de films Gilbert Renault, plus connu sous son pseudo Rémy qui envoya ses premiers rapports dès décembre 1940 grâce à un contact à Madrid.
Et on n'oublie pas d'Estienne D'Orves qui fut infiltré en décembre 1940 avec un émetteur mais fut dénoncé par son opérateur radio. Il est fusillé en août 1941.

La dimension patriotique fut l'état d'esprit que Passy et Manuel surent utiliser comme levier afin d'envoyer en France des "amateurs" - qui faisaient parfois sourire et inquiétaient aussi les gentlemen-briscards de l'I.S - capables de rassembler des fils coupés par la débâcle et l'armistice pour tenter de former de petits groupes d'opposants (de "dissidents") qui sera le terreau des futurs réseaux. Des agents partaient avec l'idée de n'exclure personne, même si on sait que de Gaulle n'appréciait pas beaucoup les liens pris entre certains agents de la France Libre et des officiers de l'armée de Vichy appartenant au service de renseignement et autres bureaux plus ou moins acquis à Pétain.

Bien cordialement,

RC

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