le Glossaire de Francis a trouvé : Gaulle (Charles de) - CDG - France libre |
- | A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France. Le site officiel
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- | Ensemble des documents historiques concernant une période donnée.
(Merci Laurent PP)
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- | La recherche, l'établissement et l'analyse en vue d'une synthèse critique de "toutes" les lectures historiennes d'un événement ou d'une période. (Vichy, Indochine, Algérie...)
(Merci René)
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte :Nationalisme, antisémitisme et fascisme en FranceMichel WinockCe livre pourrait s'intituler: "Le moi national et ses maladies" (En mention à la 4ème page de couverture).
Ce "moi national" interpelle. Il fut trop souvent - il en encore de nos jours - ce terreau fertile où croissent les dévoiements identitaires du repli sur soi, du national-populisme, de la tentation autoritaire pour ne pas dire fascisante... dont les manifestations les plus apparentes portent les noms de xénophobie, de racisme, d'antisémitisme...
A la lecture de cet ouvrage qui parcourt un siècle de l'histoire de France, de Drumond à Le Pen, l'auteur tente de discerner ce fait social dont les origines et les causes sont multiples. En prologue du livre:
*** Trois thèmes principaux font l'objet de ce livre, qui pourrait aussi s'intituler: le Moi national et ses maladies. D'abord, le nationalisme - ou plutôt les nationalismes, car le mot peut recevoir plusieurs définitions. Nous avons insisté sur les deux types que la France a connus: le nationalisme ouvert, issu de la philosophie optimiste des Lumières et des souvenirs de la Révolution (celui de Michelet, mais aussi celui du général de Gaulle), et le nationalisme fermé, fondé sur une vision pessimiste de l'évolution historique, l'idée prévalente de la décadence et l'obsession de protéger, fortifier, immuniser l'identité collective contre tous les agents de corruption, vrais ou supposés, la menaçant.
Ensuite, nous avons voulu approfondir l'examen de ce nationalisme fermé à travers l'ordre imaginaire qu'il s'est construit. La politique est moins faite de rationalité que de mythes et de mythologies. Quels partis pourraient prétendre y échapper? Le mythe suprême ne serait-il pas l'illusion du rationalisme politique ? Cependant, la démonologie et le délire de l'extrême droite ont dépassé les fictions ordinaires : l'antisémitisme en est la frénésie permanente. [...]
Enfin, il nous a paru nécessaire de traiter de deux autres catégories de notre histoire politique: le bonapartisme et le fascisme, qui ont partie liée, elles aussi, avec le nationalisme, et sur lesquelles une historiographie récente est revenue.
Ces trois thèmes sont illustrés, dans une dernière section, par des cas particuliers - hommes politiques et écrivains - qui ont marqué d'une manière ou d'une autre l'histoire du nationalisme français et ses contradictions.***
Ces figures de la dernière section sont: Boulanger, l'homme providentiel - Jules Guérin, du fort Chabrol - Huysmans et la décadence - Georges Sorel, un fasciste de gauche? - Charles Péguy, préfasciste ou insurgé? - Gustave Hervé, de la guerre sociale à la guerre - Une parabole fasciste: Gilles de Drieu de la Rochelle - Le scandale Céline - Le cas Bernanos - De Gaulle, dernier nationaliste.
Francis Deleu. |