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Histoire(s) de la Dernière Guerre - collectif
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Zone - Résistance (France)
-

En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.

En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")


Zone Libre - ZL - France
-

Libre jusqu'en 1942 et l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes de tout le territoire français. Elle devient alors Zone Sud (ZS).

Dans ce texte :

Le mal absolu, la doxa paxtonienne et Léa Salamé de Emmanuel de Chambost le samedi 18 octobre 2014 à 12h20

Pour illustrer ce qu'est la doxa paxtonienne, je livre la retranscription de l'échange Zemmour-Salamé lors de l'émission On n'est pas couché du 4 octobre. Du point de vue du débat historique, cet échange n'a évidemment aucun intérêt, puisqu'aucun des deux journalistes ne se revendique comme historien. Par contre, les propos de Léa Salamé illustrent bien ce que j'avais appelé le dogme paxtonien et Alain Michel, la doxa paxtonienne, d'où il ressort que la simple idée d'une réévaluation de Vichy sent le fagot.

La doxa paxtonienne a été établie à partir de La France de Vichy 1973, très accessoirement par Paxton lui-même, mais par un certain nombre de grands prêtres, d'abbés et de petits vicaires dont Léa Salamé est un bon échantillon.

_________________________________________________________

Retranscription émission TV du 4 octobre

Léa Salamé
Dans la série des doxa majoritaires, vous vous attaquez à Robert Paxton, historien américain qui a sorti en 1973 La France de Vichy. Jusqu'en 1973, on ne parlait pas de Vichy, On mettait un voile pudique, Raymond Aron lui-même exhortait les Juifs à rejeter l'obsession du souvenir. En gros, on disait : « c'était la guerre, Pétain a fait ce qu'il pouvait ». Là arrive Paxton et sa France de Vichy, qui fait référence. En filigrane, dans votre livre, vous tentez une réévaluation, voire une réhabilitation du régime de Vichy. Maintenant, je vous cite : « La malfaisance absolue du régime de Vichy, reconnue à la fois responsable et coupable, l'action de Vichy est nuisible, et tous ses chefs sont condamnables » . C'est ce que dit Paxton, c'est ce qu'a repris ensuite Chirac et Hollande, c'est ce que pense la doxa, et là, insidieusement, vous vous attaquez à (Zemmour proteste, ce n'est pas insidieusement), et moi, je voudrais comprendre, mine de rien, vous faites une réhabilitation de Pétain, et vous dites, finalement, Vichy, c'était pas si terrible. C'est une vieille rengaine de l'extrême-droite, Jean-Marie Le Pen s'était fait condamner pour avoir dit que l'occupation allemande n'était pas si inhumaine, finalement. Je voudrais savoir où vous voulez en venir quand vous vous attaquez à cette doxa, en expliquant que finalement, Vichy, c'était pas si terrible, que Pétain a permis en faisant la préférence nationale de sauver certains juifs, les Juifs français en sacrifiant les Juifs étrangers, et d'une certaine manière, vous oubliez, vous, Eric Zemmour, je veux bien qu'on pense contre soi-même, et moi, je m'y emploie en permanence, pour citer Alain Finkielkraut, et je vois que vous essayer de penser contre vous-même et de là d'où vous venez, mais enfin, pardon, Eric, Pétain, c'était des lois antisémites, oui ou non ? (Z : oui) C'était un commissariat aux affaires juives, oui ou non ? (Z : oui) c'était le Vel d'hiv oui ou non ? (Z : oui). Il a aboli le décret Crémieux, le fameux décret Crémieux qui faisait des Jufs algériens, c'est-à-dire de vous, des Français (Z : absolument). Sous Pétain, vous n'étiez plus français, c'est-à-dire, la pire insulte pour vous. Alors là, cette réhabilitation en filigrane de Pétain et de Vichy, qu'est-ce qui se passe ?

Z : J'ai fait ce chapitre parce qu'il me paraissait très important. Paxton dit que Vichy est le mal absolu, et avec ses épigones, c'est même pire que les nazis. J'ai voulu montrer (LS : que Vichy n'était pas le mal absolu?) laissez-moi finir mes phrases, mais c'est sûr que par rapport aux nazis, ce n'était pas le mal absolu, ça c'est sûr. Deuxièmement, j'ai voulu monter que l'on avait oublié la complexité de l'histoire. Vichy est un régime qui émet des lois antisémites. Paxton dit : ce n'est pas sous la pression des Allemands, d'autres historiens disent, c'est sous la pression des Allemands, ils font le statut des Juifs, mais ensuite, et c'est là que ça devient intéressant, et c'est là que cette complexité a été gommée par Paxton, Vichy fait un pacte avec le diable, négocie avec les Allemands auxquels il dit : on vous donne les juifs étrangers, sans savoir, jusqu'en 1942, qu'ils seront tous exterminés, mais vous ne touchez pas aux Juifs français. On peut trouver ça horrible, mais il faut se rappeler que dans les pays où cela n'a pas été fait, les Allemands ne se sont pas embarrassés, ils ont exterminer tout le monde, en Hollande, en Pologne … (LS : Mais Eric, ce n'est pas Pétain qui a sauvé les juifs, c'est la zone libre, c'est les justes, c'est l'Eglise, c'est pas Pétain) ça c'est la doxa dominante (LS : c'est Pétain qui a sauvé les Juifs ? Répondez-moi oui ou non ?) Il a sauvé les Juifs français, oui. Si il n'y avait pas eu les négociations de l'Etat français, tout ce que vous dites n'aurait pas suffi. Les juifs français ont été sauvés à près de 100 %, à 95 %.

Ruquier : Ah bon alors, ce n'était pas grave, il n'y avait que des juifs étrangers qui ont été déportés.
Z : Est-ce que j'ai dit que ce n'était pas grave ?
R : Mais oui, mais c'est ça qu'on sous-entend derrioère.
Z : Mais pas du tout J'ai dit que c'était compliqué.
R : Trop
Z : Si vous voulez rester aux choses simples, restez aux choses simples. Je vous engage à lire le livre d'un historien, Alain Michel, rabbin et historien

LS : Eric Zemmour, pourquoi vous essayer de réhabiliter ou non, plutôt de réévaluer, vous réévaluer le régime de Vichy.

R : Est-ce que vous vous rendez compte que ce que vous dites est dangereux ?
Z : C'est l'inverse qui est dangereux
R. En admettant que vous n'ayez pas des idées aussi négatives que celles qu'on vous prête, est-ce que vous vous rendez-compte que ceux que vous citez peut être mal compris par des lecteurs et que ça peut devenir dangereux ?
Z : Vous prenez les lecteurs pour des imbéciles ?
R : C'est pas ce que je dis, mais moi, j'en suis déjà un, manifestement

LS : Pourquoi voulez-vous réévaluer-réhabiliter Pétain et Vichy… ?
Z : Je ne réhabilite rien, vous avez dit que Paxton était le premier livre sur Vichy, c'est faux, il y avait eu un livre de Robert Aron, historien et intellectuel qui disait exactement ce que je viens de vous dire. Sur la base de Paxton, on a expliqué que la France était le mal absolu, que dés que l'Etat faisait une distinction entre les Français et les étrangers, ça nous menait à Auschwitz, et donc, j'explique que c'est faux, que c'est beaucoup plus compliqué que ça …

LS : et que la préférence nationale, c'est bien, que c'était déjà bien sous Pétain ?
Z : Ma chère Léa, si il n'y a pas de préférence nationale, il n'y a pas de nation. C'est simple, si on ne préfère pas les siens aux étrangers, il n'y a plus de nation.
LS : Moi, je note, en tous cas, que j'ai parfois le sentiment chez vous et sur ce chapitre-là en particulier que vous aimez tellement la France que vous le juif, vous voulez tellement faire plus goy que goy, plus français que français, que vous en arrivez à remettre en cause Vichy, à réévaluer Pétain, là c'est dangereux.
Z : Est-ce que vous pourriez éviter la psychanalyse de bazar ?
LS : Je sais que vous pensez que toutes les femmes et toutes les femmes journalistes font de la psychanalyse de bazar, je sais qu'on n'est pas capables de conceptualiser, nous les femmes …
Z : Vous me ramenez à mon état de juif, pourquoi ? Je pourrais monter sur mes grands-chevaux et dire que vous êtes antisémite.
LS : Vous avez raison .. ; Je ne vous ramène pas, je m'interroge …
Z : Moi aussi, j'ai le droit de critiquer Paxton, ce n'est pas Dieu Paxton. Il y a des historiens qui le contestent, il y en a peu …
LS : Il y en a très peu
Z : Ils se font massacrés.
LS : Depuis quarante ans, il n'y en a pratiquement aucun.
Z : Il y a aussi des idéologies dominantes dans les historiens

Ruquier : on arrête là.

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