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[ 1939-45, AU JOUR LE JOUR ]
 
 
 
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Histoire(s) de la Dernière Guerre - collectif
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Victor
-

La lettre V dans l'alphabet international.


Weimar (République de) - Allemagne
-

Nom du régime politique né en Allemagne au lendemain de la Première Guerre. La république proclamée en 1919 dans la ville de Weimar - d'où son nom - se caractérise par sa faiblesse, ses crises successives et son absence de soutien populaire. La république de Weimar disparaît en 1933.


OKW - Oberkommando der Wehrmacht - Allemagne nazie
-

Haut commandement de l'armée allemande.


PS - Poste de secours - France
-

Poste de secours à ne pas confondre avec un parti politique.


SD - Sicherheitsdienst - Allemagne nazie
-

Service de sécurité responsable de la surveillance intérieure, du renseignement, de l'espionnage et du contre-espionnage du parti.
Dans l'organigramme du RSHA (Office Central de la Sécurité du Reich) le SD est désigné:
- Amt III Inland SD (service de renseignement intérieur)
- Amt VI Ausland SD (service de renseignement à l'étranger)

Dans ce texte :

Une authenticité indiscutable de Nicolas Bernard le vendredi 25 septembre 2009 à 14h14

L'authenticité du "protocole Hossbach" (version française ici) ne saurait être contestée. Il me semble inutile de revenir sur les autres arguments déposés ici, mais l'explication décisive démontrant l'absence de falsification est en fait plus simple, et a été révélée voici vingt ans.

En novembre 1943, le Oberst Comte Kirchbach, du Département d'Histoire militaire de l'O.K.W., a fait réaliser une copie de ces minutes. Il en a communiqué une autre copie, en janvier 1944, à son frère, Victor Von Martin, lequel a, à son tour, remis le document aux Britanniques en 1945. Ce dernier a finalement été déclassifié en 1989, et les chercheurs ont ainsi pu le confronter à la pièce produite au Tribunal de Nuremberg : elle en était effectivement la copie conforme (voir, à ce sujet, Bradley F. Smith, "Die Überlieferung der Hossbach-Niederschrift im Lichte neuer Quellen", in Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte, 1990/4, p. 329-336, et notamment p. 334-335). Ce petit détail clôt ainsi toute controverse, laquelle n'avait en fait été issue que des seuls groupuscules antisémites. Aucun historien, aucun individu sérieux n'avait un instant songé à remettre en cause un tel papier.

L'inepte thèse de la falsification était en effet déjà réfutée par Hossbach lui-même, lequel avait, dans un affidavit n°210 (I.M.T., Vol. LXII, p.228-230), authentifié le document produit à Nuremberg, affidavit que n'ont pas remis en cause les avocats de la défense, et en particulier Maître Laternser (I.M.T., Vol. XXI, p.381-383). Hermann Göring n'a pas davantage contesté l'authencité des minutes de la conférence, mais a argué qu'Hossbach aurait prétendument commis de nombreuses erreurs (I.M.T., Vol. IX, p.306).

Sur ce point, il serait faux de prétendre que le document a été rédigé aux fins d'étayer un dossier d'accusation contre Hitler qu'auraient utilisé les conspirateurs. En effet, fans la mesure où ledit document a été enregistré le 10 novembre 1937, cinq jours après la conférence, il faudrait en ce cas déduire que ces derniers auraient largement prémédité leur coup d'Etat. Or, à la même époque, cette conspiration ne demeure qu'à l'état embryonnaire, éclatée en plusieurs cellules, alors que l'armée ne lui manifeste guère son soutien. Ce n'est que l'année suivante qu'elle se mettra en oeuvre, pour prévenir une invasion de la Tchécoslovaquie.

On sait à ce propos que le Generaloberst Beck, futur ponte de la conspiration, a été informé par le rédacteur du compte-rendu, et que la révélation de la teneur de cette conférence l'a profondément heurté, ce qui l'a poussé à coucher ses réflexions sur le papier (voir Peter Hoffmann, The history of the German resistance 1933-1945, McGill-Queen's University Press, 1996, p.38). Les commentaires de Beck, en anglais, et qui confirment le fond du document, ont été reproduits ici (avec des extraits des mémoires d'Hossbach).

Hossbach lui-même n'était pas un opposant actif au régime, sans pour autant s'y rallier. C'était un militaire de profession, méprisant la démocratie, et qui à ce titre n'avait pas regretté la disparition de la République de Weimar, comme s'en rendront compte les Américains qui lui mettront la main dessus en 1945. Ami de Beck, il se signalera surtout par sa passivité, et n'encourra notamment aucune poursuite à l'issue de l'attentat du 20 juillet 1944 (voir Walter Bussmann, "Zur Entstehung und Überlieferung der „Hossbach-Niederschrift“", in Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte, 1968/4, p.373-384, et sur ce point p.375-377). Ses difficultés avec le S.D., en avril 1945, ne sont d'ailleurs établies que par sa propre version des faits. Il lui a certes été reproché, ce même printemps, d'avoir effectué une manoeuvre de repli en Prusse orientale, manoeuvre visiblement justifiée par l'avance de l'Armée rouge, ce qui l'avait en toute hypothèse conduit à être limogé. Pas de quoi constituer un acte de trahison, nonobstant ce que des publicistes néo-nazis lui ont fait grief après la guerre. Bref, le parcours d'Hossbach est un autre argument démontrant, non seulement l'authenticité du compte-rendu, mais encore son exactitude sur le fond. S'il est vrai qu'il semble avoir rédigé ces minutes sans avoir pris de note (j'insiste sur le conditionnel, car le fait prête à discussion), il faut rappeler qu'il était un officier supérieur, nommé attaché militaire de Hitler en 1934, ce qui l'a déjà amené à agir en qualité de sténographe. Bref, ce n'était pas un candidat potentiel à l'acquisition du syndrome d'Alzeimer. Ce qui clôt la démonstration.

P.S. La totalité des 42 volumes du Procès de Nuremberg ont été mis en ligne sur ce site, dans leur version d'origine, de de même que les Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte de l'Institut für Zeitgeschichte München-Berlin, sur le site de ce dernier.

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