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Freefrench - Jacques Ghémard
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Combat - Résistance (France)
-

L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")

Dans ce texte :

Récit d'Aimé Teisseire de Jacques Ghémard le samedi 29 août 2009 à 13h25

" Nous sommes en position à Doncières (Vosges). De nombreuses patrouilles sont effectuées. Des obus tombent parfois dans le village.

Je reçois l'ordre d'envoyer une patrouille pour savoir si l'ennemi a ou non décroché. Je demande si l'on peut attendre la nuit, mais le commandement veut avoir le renseignement de suite.

Je prends le commandement de la patrouille que je scinde en deux échelons. Nous avançons en "perroquet" vers le Château de Villers que tiennent ou tenaient les Allemands. Arrivés à proximité, je laisse l'élément de gauche en protection. Nous nous avançons avec l'autre élément jusqu'à la dernière petite crête. Le terrain est découvert entre le château et nous; il y a simplement des herbes dans le fond de l'espace qui nous sépare.

Nous observons à la jumelle; aucun indice de vie.

Nous tirons; aucune réponse.

Ainsi qu'ils avaient été désignés préalablement, le Caporal Dahan, au centre, Torrès à gauche, d'Ornano (de son vrai nom Favard) à droite, reçoivent l'ordre d'avancer, simulant les premiers voltigeurs d'une attaque. Ils le font sans hésitation, bien que pleinement conscients du danger... Les Allemands (ils sont encore là) ouvrent le feu. Nous voyons nos éclaireurs se coucher.

Mission accomplie.

Nous redoublons notre tir pour les protéger, afin qu'ils puissent revenir. Le Capitaine Sarazac, qui observe à la jumelle, fait déclencher notre artillerie pour protéger le décrochage. Une volée d'obus s'abat sur le Château de Villers, mais une pièce semble tirer trop court. Ne voyant pas réapparaître nos camarades, nous cherchons à les récupérer mais le feu ennemi nous en empêche. D'Ornano nous rejoint après un long détour; il est "groggy" mais indemne. Impossible d'atteindre les deux autres. Nous fonçons, dévalons la pente, arrivons tout près du lieu où se sont couchés les voltigeurs dans les herbes.

Nous ne voyons rien.

Continuer les recherches, équivaudrait à sacrifier des hommes car l'ennemi tire (armes à tir tendu et mortiers).

Nous revenons à Doncières.

Je demande au Commandant Cantarel de nous prêter des chars pour nous aider à aller récupérer nos gars. Le Commandant Cantarel me prête gracieusement deux chars. Il me dit : "Je le fais parce que c'est vous", me demande que ses chars ne dépassent pas une certaine ligne; il aurait des reproches par les autorités supérieures si l'un d'eux était mis hors de combat. Nous retournons mais même avec l'appui des chars, nous ne pouvons atteindre les deux manquants.

Après Baccarat, nous reviendrons.

Nous découvrirons les corps de Dahan et de Torrès dans les herbes. Tous deux avaient été tués par éclats d'obus. Il est impossible de dire si c'est par les mortiers allemands ou par la pièce d'artillerie française.

L'on entend dire parfois que les actions d'éclat sont faites par inconscience. Ces deux braves sont morts étant parfaitement lucides des risques.

Dahan, Marc, venait d'Hussein-Dey (Algérie). Il était Juif et communiste. Quelque temps auparavant, j'avais vu la faucille et le marteau peints sur son sac contenant son paquetage. Je lui avais donné l'ordre de faire disparaître ces insignes, ne voulant à la section aucune inscription à caractère politique. Je lui avais dit que je n'autorisais que le Drapeau Français ou La Croix de Lorraine (à l'époque, celle-ci n'était pas l'emblème d'un parti politique et pour moi elle ne symbolisait que la lutte contre l'envahisseur). Il m'avait répondu :

- Mon adjudant chef, je vous obéis, mais j'aimerais que tout le monde devienne communiste.

En raison de ses très grandes qualités de combattant et de chef, je l'avais fait nommer caporal. Ses camarades, sur lesquels il a beaucoup d'ascendant, l'appellent "Tonton"; il est très aimé. Son Chef de Groupe, Augros, dépeignant ses subordonnés dans ses souvenirs, écrira : "... Marc Dahan, figure assez remarquable, Juif algérien, très courageux, communiste (mais ignorant tout de la doctrine). Garçon frondeur, rouspéteur, haïssant les adjudants corses et les officiers "m'as-tu vu?..."

Le soldat Georges Torrès est le fils du célèbre avocat maître Torrès. Il est le beau fils de Madame Torrès qui, depuis la Normandie, commandait les "Rochambelles", nos ambulancières qui furent extraordinaires; leur chef eût une conduite admirable. Madame Torrès deviendra l'épouse du Général Massu. Elle aimait beaucoup son beau fils.

En 1969, me dédicaçant son livre "Quand j'étais Rochambelle", elle écrira : "...lorsque mon petit Georges tomba à Doncière (Octobre 1944) une histoire qui nous est commune...".
"

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