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Himmler's Secret War - Martin Allen
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")

Dans ce texte :

Et une de plus... de Nicolas Bernard le lundi 11 février 2008 à 00h25

Ce message de M. Delpla témoigne d'une autre distorsion de la réalité. Pas de surprise. Ce dernier avait été jusqu'à déformer le contenu d'un témoignage pour mettre en doute la solidité de la capsule de poison de Himmler.

Et le voici qui, mis devant le fait accompli, change de stratégie. La capsule de poison était-elle solide ? Telle est la réfutation : "là, il n'y a même pas de documents, c'est un argument d'autorité qui y supplée (Delarue, mais il est influencé lui-même par le fait qu'il ne soupçonne pas un problème : il a donc tendance à ajouter des éléments logiques, sans penser à mal; voilà en tout cas une critique raisonnée de son texte, qui incite à l'écarter complètement du débat, car heureusement il y a des documents primaires et des sources bien plus directes)."

M. Delarue, spécialiste des criminels de guerre - et donc de leurs moyens de mise à mort - témoignait de la résistance des capsules de poison nazies : "les chefs nazis portaient une capsule de cyanure, parfaitement étanche, dissimulée dans la bouche. Il fallait la broyer pour que le poison agisse. Si elle était avalée accidentellement, la capsule résistait aux acides de la digestion et ne produisait aucun effet" (Jacques Delarue, Histoire de la Gestapo, Fayard, 1963, p. 443).

On voit là que ce grand historien relatait, en termes précis, la capacité de résistance mécanique (broyage nécessaire) et chimique (engin étanche) des capsules de cyanure. Et sur ce point il ne se basait certainement pas sur les récits antérieurs de la mort de Himmler, comme en témoigne sa généralisation qui vise "les chefs nazis" et non le seul Reichsführer. L'accusation portée par M. Delpla à l'encontre de ce spécialiste n'est donc que pure spéculation.

Par ailleurs, on a pu constater M. Delpla avait l'habitude de passer sous silence les éléments qui démentent sa thèse (exemple flagrant ici). En l'espèce, notre "historien" oublie (?) de mentionner un détail qui corrobore totalement l'assertion de Jacques Delarue, à savoir un témoin oculaire du suicide de Himmler, le colonel Murphy, qui décrivait la capsule comme "suffisamment solide pour résister à une mastication soigneuse et aux liquides - surtout si c'était l'autre côté de la bouche qui était utilisé - mais pas suffisamment pour résister à une action visant à la briser" (mais en fera improprement une capsule de métal fin, et non de verre solide, erreur résultant du fait qu'il s'exprime de mémoire vingt ans après les faits).

De surcroît, M. Delpla ne tient pas compte, pour une fois, de son "témoin-vedette", le capitaine Selvester, dont il déduit tout et n'importe quoi. Il "oublie" ainsi de rappeler qu'au cours d'une fouille de Himmler, deux minuscules étuis censés renfermer chacun une capsule de cyanure avaient été retrouvés, et que l'un de ces étuis était vide. Le capitaine Selvester avait aussitôt effectué la déduction qui s'imposait : le Reichsführer avait conservé sur lui, dans sa mâchoire, la capsule manquante (les théoriciens du complot n'ont jamais apporté la moindre explication crédible à l'absence de cette capsule, allant jusqu'à oser énoncer que cet objet, d'une valeur réelle aux yeux de tout nazi en fuite à l'époque, aurait pu être... perdu par son propriétaire !).

Selvester aurait observé Himmler manger, et n'aurait rien remarqué d'anormal, ce qui malheureusement pour nos "conspirationnistes" ne prouve rien. Car le fait est que le capitaine britannique était tout à fait conscient des limites de sa petite ruse, et que le spectacle du chef nazi dégustant un ou plusieurs sandwiches n'a certainement pas dissipé ses inquiétudes, bien au contraire : "Si ma mémoire est bonne, il était vers 19h 30 ou 20h quand le colonel Murphy est arrivé au camp pour interroger le prisonnier, et j'étais présent pendant cet interrogatoire. Mais je n'ai pas connaissance des propos échangés, car j'étais encore obsédé par la pensée de l'ampoule manquante, et j'observais Himmler attentivement."

Ces mots parlent d'eux-mêmes : Selvester était si "obsédé par la pensée de l'ampoule manquante" qu'il n'a rien suivi de l'interrogatoire ! On est au-delà du simple "doute" (expression de M. Delpla) : c'est bel et bien une certitude qui assaille l'esprit de Selvester. Ce simple fait, qui émane non seulement d'un témoin oculaire, mais également du "témoin-vedette" des partisans de la conspiration, réfute catégoriquement leur thèse - d'ailleurs non scientifiquement démontrée - de l'impossibilité pour Himmler d'avaler un sandwich en conservant entre ses gencives une petite capsule de cyanure.

Selvester affirme avoir à nouveau offert à Himmler des sandwiches qu'il aurait mangés devant 5 ou 6 officiers. Mais à l'issue de cette nouvelle expérience, il ne sera toujours pas convaincu de l'efficacité du procédé, et ne fera nullement fouiller la bouche de Himmler. Or, si vraiment la capsule était si fragile, ou si vraiment il était impossible pour Himmler de réaliser ce prétendu "exploit", pourquoi le capitaine Selvester n'effectuera-t-il aucune fouille buccale de l'intéressé après l'avoir vu parler et manger des sandwiches à deux reprises ? Bien au contraire : le capitaine n'avait pas perdu son inquiétude. Une inquiétude qu'il saura communiquer à son supérieur, le colonel Murphy, dont le premier ordre donné par ce dernier à Lüneburg consistera à ordonner une telle fouille.

En d'autres termes, le capitaine Selvester, qui avait pu observer un modèle de la capsule de poison utilisé par Himmler, était absolument convaincu qu'un tel modèle était suffisamment solide pour résister à l'épreuve des sandwiches.

Mais cela, M. Delpla se garde bien de le rappeler dans son message litigieux. Et pour cause.

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.09 s  3 requêtes