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Un docu important : La traque de l'affiche rouge de René CLAUDE le dimanche 11 mars 2007 à 12h45

France 2 diffuse le 15 mars un docu important réalisé par Jorge Amat : La traque de l'affiche rouge.
J'ai pu visionner ce film où intervient l'historien Denis Peschanski, spécialiste de cette affaire. A l'origine du docu, il y a des archives récemment déclassifiées de la police française, plus particulièrement celles des Brigades spéciales 1 et 2 des RG chargées de la traque des groupes communistes. L'étude de ces cartons confirme qu'il n'y a pas eu lâchage par le haut du PCF ou trahison volontaire des groupes armées FTP-MOI de la région Ile-de-France. C'est surtout la redoutable efficacité des Brigades spéciales de la police parisienne spécialement formées pour la traque aux communistes avec la bénédiction nazie, les Allemands étant incapables de surveiller l'immense réseau urbain Paris et banlieues par méconnaissance du terrain et surtout par manque d'effectifs. Les archives confirment que des militants ont effectivement parlé sous les tortures (ou sans être torturés) au cours d'interrogatoires intensifs (personne ne le leur reproche) et un cadre des FTP-MOI (Davidovich) a "donné" des camarades qui étaient déjà repérés et filés en les reconnaissant formellement devant des inspecteurs des RG. Ces mêmes archives éliminent la question d'un hypothétique lâchage xénophobe par le PCF, une contre-vérité reprise par des auteurs depuis 40 ans. Le commissaire David, responsable des Brigades spéciales des RG, a été fusillé à la Libération.
Seule faiblesse de ce film, les séquences reconstituées pataudes et inutiles. (problème récurrent dans les docus d'Histoire.)

A 23h20, sur France 2, le jeudi 15 mars.

RC

PS : La présentation par la boîte de production :
Ce film raconte la lutte, la chute et le procès du groupe de résistants à Paris fin 1943, nommé groupe de l'affiche rouge. Dans ce film, nous montrons l'impitoyable traque que la police française (les brigades spéciales) fit à ces résistants membres de la MOI qui fin 1943 était le seul groupe armé luttant contre l'occupant allemand à Paris. Qui sont-ils ? Boczow, juif hongrois, chef dérailleur, 20 attentats; Witchitz, juif polonais, 15 attentats; Wajsbrot, juif polonais, 1 attentat, 3 déraillements, Elek, juif hongrois, 8 déraillements, Grzywacz, juif polonais, 2 attentats, Fontanot, communiste italien, 12 attentats; Rayman, juif polonais, 13 attentats; Alfonso, Espagnol rouge, 7 attentats; Manouchian. Arménien, chef de la bande, 56 attentats, 150 morts, 600 blessés. Pour la première fois, on a filmé les documents originaux, souvent inédits ainsi que des photos d'identité judiciaire qui nous montrent les vrais visages de nos héros ainsi que des chefs des Brigades spéciales. Quelques témoins résistant au sein de la MOI (Irma Mico, Lise London, Paulette Sarcey, Adam Rayski, César Covo et Henry Karayan) racontent leur lutte, la solidarité, la terreur et la répression qu'ils ont subi.
Pour bien comprendre les mécanismes de cette traque nous suivons l'historien Denis Peschanski aux archives du musée national de la résistance, à la fondation de la Shoah, au Mont Valérien ainsi qu'aux archives de la préfecture de police. Il explique comment en 1944, quelques mois avant la Libération de Paris, la Brigade Spéciale de la police a réussi à éliminer toute lutte armée de la résistance dans la capitale. Nous voyons les procès-verbaux où tout est décrit jour par jour, les filatures, les interrogatoires, les dénonciations…comme les arrestations d'Henri Krasucki, Manouchian et Epstein, filatures, actions… (...)

Le docu sera suivi d'une rediffusion de Avoir 20 ans en août 1944, un film construit autour du récit de la résistante Madeleine Riffaud. (01h00)

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