le Glossaire de Francis a trouvé : - | (1894-1982) L'amiral Auphan est nommé secrétaire d'Etat à la Marine le 18 avril 1942. II démissionnera le 17 novembre 1942. II avait été membre des cabinets militaires de Georges Leygues et de François Piétri, commandant de la "Jeanne-d'Arc" en 1936, sous-chef d'état-major de la Marine en 1939, directeur de la Marine marchande en juillet 1940, chef d'état-major général des forces navales en 1941. En août 1944, à Paris, il tentera de transmettre les pouvoirs de Pétain à de Gaulle. Condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité en 1946, il comparaîtra en juillet 1955 devant la Haute Cour qui prononcera une peine dont il sera immédiatement relevé. Ardent défenseur de la mémoire du maréchal, l'amiral Auphan est l'auteur de nombreux ouvrages sur Vichy, notamment d'une "Histoire élémentaire de Vichy"
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- | Instituée le 30 janvier 1943, sous l'autorité du chef du gouvernement, Vichy se dote d'une troupe de choc, La Milice, sorte de garde prétorienne, chargée du maintien de l'ordre et plus particulièrement de la traque des communistes et des Résistants. A la tête de la Milice: Joseph Darnand.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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LFC - Légion Française de Combattants - Vichy |
- | Créée le 29 août 1940, la Légion Française de Combattants regroupait, sous le présidence de Pétain, les anciens combattants des deux guerres dans une formation unique. La Légion sera la plus importante organisation de masse du régime de Vichy et l'ardente propagandiste de la Révolution nationale. Selon les voeux de Pétain, la Légion jouera le rôle de courroie de transmission entre le sommet et la base de l'Etat. Elle sera "les yeux, les oreilles et la bouche" du Maréchal.
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PS - Poste de secours - France |
- | Poste de secours à ne pas confondre avec un parti politique.
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SOL - Service d'Ordre de la Légion - Vichy |
- | La naissance du SOL date officiellement du 12 janvier 1942. En réalité, sous l'impulsion et la conduite de Joseph Darnand, elle a vu le jour dans divers départements en rassemblant des membres de la LFC (Légion française des Combattants) habités par le souci de constituer une phalange musclée capable de promouvoir la Révolution nationale. Quatre missions essentielles seront dévolues aux SOL: repérer les foyers de propagande anti-gouvernementale, déceler et suivre les foyers d'agitation, réprimer les menées anti-gouvernementales, garantir en toutes circonstances le fonctionnement des services publics. LFC, SOL... et bientôt la Milice.
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Dans ce texte : Trop vieux ! de Francis Deleu le jeudi 24 mars 2005 à 18h31
Bonsoir Serge, bonsoir à tous,
Je suis rassuré! Un parent français venait de m'annoncer l'acquisition, à vil prix, de l'édition originale du "Pétain" de Marc Ferro. Le début de votre contribution me laissait croire que l'ouvrage allait trouver asile dans mes caves humides. Ouf! Il n'en est rien !
Vous avez raison de souligner la focalisation de l'historiographie soit sur le seul Pétain des années 40, soit sur celui de 1914-1918. La Grande Guerre a engendré le mythe du sauveur [voir à ce propos la remarquable contribution de René : (*)] qui pesa tant sur les décisions et les orientations de la France en 1940.
Il n'en reste pas moins vrai que la personnalité de Pétain, chef de l'Etat français, est bien difficile à cerner. Un homme de la moitié du 19e siècle, "trop vieux, trop vieux ...." dites-vous très justement : (*). Un homme du passé incontestablement! Mais peut-on supposer que ses facultés mentales étaient altérées par le poids de ans? Ces proches collaborateurs (Auphan, Laval...) prétendent que non. Pétain suivait une ligne de conduite bien définie et décidait seul. Les remaniements ministériels furent nombreux. En examinant la liste des ministres nommés par Pétain pour exercer telle ou telle fonction, on observe que les choix sont toujours judicieux. Le maréchal s'entoure à chaque fois de ministres/conseillers les plus aptes ou, plus précisément les plus en phase, pour appliquer les réformes. Laval se plaindra à plusieurs reprises de ne pas avoir été consulté sur telle ou telle mesure qu'il n'approuvait pas. (Par exemple, la création de la LFC, du SOL et la Milice).
Quelle était la part de malice - de roublardise, oserais-je dire - de Pétain. Les interlocuteurs étrangers - je songe à l'amiral Leahy, le diplomate américain - notent les absences d'esprit du maréchal lorsque le sujet de conversation déplaisait, suivi d'un brusque réveil lorsque le sujet l'intéressait. Symptôme de sénilité ?
En guise de conclusion toute provisoire, je ne résiste pas à vous recopier un petit texte extrait du "Journal de guerre" de Paul Struye... impression à vif sur la manière dont Pétain est perçu hors frontières :
En date du 1 janvier 1942
*** Ce soir, message Pétain. Voix plus cassée, ton plus triste, impression plus pénible que jamais. A-t-on fait tourner un disque deux fois ou a-t-il relu, sans s'en rendre compte lui-même, l'un de ses feuillets? Le fait est qu'on l'a entendu répéter tout un passage. Cela ressemblait à du gâtisme. (...). Le spectacle de cet octogénaire, parfois bafouillant, qui prétend incarner une révolution nationale serait grotesque s'il n'était surtout douloureux. (...) Pauvre homme, pauvre France ! ***
Bien cordialement,
Francis.
(*) On ne louera jamais assez le génie du webslave qui nous autorise, d'un simple clic, à sauter d'une contribution à l'autre, lesquelles mises bout à bout étoffent d'une manière diantrement intéressante le débat sur l'un ou l'autre sujet.
PS. J'ai sursauté! Vous conseillez la lecture du "Pétain" de Paul Bourget. Ah non tout de même, pas Paul Bourget ! En compagnie de Henri Bordeaux et quelques autres, ces auteurs "assommants" étaient au programme des "Humanités anciennes" lorsque j'y usais mes fonds de culottes. Ouf ! Ce n'est pas le même! Il s'agit de Pierre Bourget.... inscrit en tête de liste des futures acquisitions de livres. *** / *** |