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La vérité sur l'affaire Pétain - Henri Guillemin
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Bataillon de Chars de Combat - BCC - France 1940
-

Chars appartenant à une division de combat.


Combat - Résistance (France)
-

L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


AMC - Automitrailleuse de combat - Véhicules

AMD - Automitrailleuse de découverte - Véhicules

AMR - Automitrailleuse de Reconnaissance - Véhicules

Dans ce texte :

Cassius et les chars de Serge Desbois le dimanche 15 août 2004 à 10h42

Bonjour Amis Internautes
Cassius dit que “l’Armée Française qui disposait déjà le 3 septembre 39, de 2254 chars, en comptait le 10 Mai, 3645 ”( c’est à dire presque autant que les Allemands ). Lorsque nous revenons sur cette période de l’histoire de la défaite, constamment est reposée la question de l’état de nos forces et de notre armement en 40. Et immanquablement quand nous consultons les historiens et spécialistes de l’Arme blindée, nous nous trouvons toujours avec des chiffres d’une grande variabilité suivant, ce que les uns et les autres veulent démontrer. Ce fut forcément le cas lors de dépositions au procès de Riom qui semble être une des références de Cassius. J’ai donc essayé de refaire le calcul sans partie pris, en consultant les données des archives des services de l’armement.

Posons le problème : Quel fut le nombre de blindés français capables d’engager une bataille de chars avec les Panzer en Mai et Juin 1940 ? Nous arrêterons les comptes au 30 mars 1940 car nos fabrications se sont poursuivies au-delà et même au-delà de Juin au profit des Allemands (Renault). En effet dans le court délai de 2 mois qui a précédé la défaite, il n’était pas possible au commandement de déployer les matériels réceptionnés et instruire les équipages qui devraient les monter, donc arrêtons la comptabilité au 30 mars 1940. D’autre part les chiffres qui nous sont fournis au 1er septembre 1939 comprennent tous les engins sortis des usines depuis le 1er jour de leur fabrication,3,5,10 ans avant et plus ; ce qui signifie que les chiffres des engins fabriqués aux 1er septembre 1939, dépassent très largement ceux des chars présents à l’effectif dans les unités à cette date.

Le problème ainsi posé nous amène à éliminer de la liste tout ce qui a 4 roues et un blindage mais dont les caractéristiques (épaisseur du blindage ou type d’armement etc…) ne permettent pas un engagement avec les blindés ennemis :

-Il faut d’abord sortir de l’énumération, les véhicules légers d’accompagnement de l’infanterie de l’époque : automitrailleuses Panhard AMD 178 (modèle 35). Il y en eu 480 à sortir des usines à partir de 1935
Font partie de cette catégorie, les Chars Renault R 35 dont les caractéristiques ne leur permettaient pas d’engager un combat anti-char.
Voir :

Il y en avait 1070 de produit le 1er septembre 1939 jusqu’à 1380 le 30 Mars 40. il s’agit de ces chars nombreux qui ont fait dire aux historiens que l’état-major avait commis l’erreur de disperser ses blindés sur toute l’étendue du front au lieu de les grouper en divisions d’attaque comme l’étaient les Panzer. Or ce n’était pas une erreur car ces chars n’étaient bons à rien d’autre qu’à appuyer l’infanterie (canons courts périmés, blindages insuffisants qui nécessiteront des améliorations en fin de série)

-Il faut écarter aussi de la liste ce qu’il reste des 2850 Chars Renault F 17 modifiés F 18 sorties à partir de 1917 et dont il y avait des reliquats importants 22 ans après. Quelques malheureux ont fait quelques contre-attaques avec ces engins avec l’issue que l’on peut imaginer.

-Négligeables aussi sont les sept “FCM 2C” encore bons pour le service en 40 de cette vieille série produite en 1921.
-Les 10 exemplaires du Renault “TZ 2” 1936 n’avaient pas de tourelle.
-Les 13 “ Renault Z3” 1936 n’étaient que des châssis de canons autotractés.
-Les 3 “ Renault ADF 1” n’étaient que des véhicules d’observation d’artillerie.
-Les 12 “ Renault AMC 34” complètement ratés n’étaient plus que des rebuts en 1940.

-Un cas limite, le char Renault D1 modèle 1930( 150 exemplaires). Faut-il le compter ? Il donnait tellement peu de satisfaction que le commandement s’en débarrassât en l’expédiant en Tunisie en 1937. En juin 40,quelques exemplaires furent ramenés en métropole pour équiper le 67ème bataillon de chars de combat. Jetés dans la fournaise, ils disparurent avec leurs courageux servants.

Voici donc quelques milliers d’engins à déduire de la comptabilité de Mr. Cassius.

Maintenant quels sont les chars français susceptibles d’affronter ceux de ces messieurs Von Bock et Von Rundstedt :

-Le char SOMUA (Société d’Outillage Mécanique et d’Usinage d’Artillerie de St. Ouen), est notre meilleur et peut-être le meilleur de tous à cette époque. 270 exemplaires réceptionnés entre 1935 et le 1er septembre 1939, 106 seront rajoutés le 30 Mars 1940. Soit 376 en tout auront été produits.

-Le Hochkiss H 39. Il y en eut 640 de fabriqués jusqu’au 1er septembre 39 et en tout 881 le 30 mars 1940.

-Le FCM 36 ( Forges et chantiers de la Méditerranée) = 100 exemplaires depuis 1936.

-Renault D2, il y en a eu 50 de produits jusqu’au 1er septembre 1939 et en tout, 73 le 30 mars 40.

-B1 et B1 bis (Forges et Aciéries de la Marine et d’Homécourt + FCM + Renault + Schneider) : il y en eut 163 de réceptionnés jusqu’ en 1939 et 302 le 30 Mars 1940.

- L’AMR 35 Renault = 200 exemplaires de 1935 jusqu’au 30 Mars 1940.

-L’AMC 35 Renault AGC 1 = 22 réceptionnés jusqu’au 1er septembre 39 et en tout 47 le 30 Mars.

Total des chars pouvant affronter les Panzer en Mai 1940 = en théorie 1954 Blindés apte au combat anti-char.

Mais bien-entendu il doit falloir faire un abattement de 10 à 20 % minimum pour tenir compte de ceux qui, sortis au début des années 30 ont rendu l’âme avant la guerre ou ont été réformés pour avaries diverses. Estimons le nombre de ceux qui étaient susceptibles de combattre en Mai 1940 à 1500 environ.

Il faut arrêter de dire, à la française, que nos chars étaient les meilleurs et que nous en avions un nombre suffisant. Il n’y avait pas 3645 chars de combat et de loin, aptes à barrer la route aux Panzer en 1940.

Mais au fait ! Monsieur Cassius, “ chars modèles 35…modèle 36…” il y a surtout des modèles imaginés après le vote des “comptes spéciaux de guerre” par la chambre des députés en sa séance du 14 juin 1934 avant Blum.

À propos de Blum, voici ce qu’il déclarait à la séance de la chambre des députés du 15 mars 1935 : “ M’installant pour un instant sur un terrain purement technique, je reste convaincu qu’aujourd’hui encore, si l’armée est cantonnée dans son rôle défensif, s’il s’agit seulement…d’opposer ensuite à un agresseur possible, une ligne organisée, continue et infranchissable – et je n’ai pas à apprendre aux anciens combattants de cette assemblée…que les barrages de feu infranchissables, ce sont les barrages de mitrailleuses – je reste, dis-je, convaincu que les effectifs de 1936 (prévus pour 1936 *), massés à l’Est et appuyés sur un système fortifié, peuvent y suffire” ( Applaudissement à gauche, exclamations au centre et à droite). Et plus loin :..“ On veut le corps blindé cuirassé et motorisé pour les expéditions de choc et de vitesse. Pourquoi veut-on cela ? A quelle conception stratégique répond ces exigences ?….Nous sommes bien au-delà des effectifs et des conceptions qu’exige la défense effective du territoire national ”.

Blum n’a donc pas l’intention s’il arrivait au pouvoir (ce qui se produira l’année suivante), de promouvoir la création d’un corps blindé puissant. Et inversement, c’est bien les gens du gouvernement de 34 qui le souhaitaient ce corps blindé.

Mr. Cassius ! Pour moi, vous avez tout faux.

(Je ne suis pas un spécialiste mais le fils et le neveu de Tankistes qui ont participé à la bataille de chars de Gembloux en Belgique en Mai 40 sur des SOMUA. L’un d’eux est revenu sur un Sherman en 1944 avec la 1ère Armée. Forcément je suis un peu “ branché ’’)

Cordialement.

* de l’ internaute

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