le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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PCF - Parti Communiste Français |
Dans ce texte : Le sang des communistes de Guy Haudebourg le dimanche 16 mai 2004 à 12h24
Hélas, beaucoup de lecteurs semblent ignorer que depuis plus de 20 ans, les recherches sur le PCF en 39-41 (car telle est la question ici) sont radicalement différentes des visions hagiographiques antérieures. Il suffit de consulter les travaux publiés par Les Cahiers d'histoire et ceux de R Bourderon. A propos des premiers temps de la résistance armée, il est possible d'aller voir les actes du colloque tenu à Brest voici deux ans où F Liaigre et G Haudebourg ont publié un article consacré à la résistance armée en Loire-Inférieure (ce qui a à voir avec les Bataillons de la Jeunesse). En novembre dernier, j'ai coordonné un colloque à Nantes où F Liaigre, JL Berlière, D Peschanski, entre autres, ont apporté leurs contributions. Voici 4 ou 5 ans, une rencontre organisée par le PCF avait eu lieu à Nantes où Julian Mischi avait largement analysé la construction de la mémoire communiste de Châteaubriant. Il me semble que la mythologie héroïque et épurée, comme vous l'écrivez continue certainement d'exister dans les têtes de certains militants, marqués par le souvenir ou les célébrations - mais ils me semblent avoir nettement évolué, tous ceux qui travaillent avec eux le diront - mais ceux que vous appelez les historiens et intellectuels du Parti (formule qui ne me semble pas heureuse, mais conservons la, faute de mieux), grâce aux progrès de la recherche et à l'accès plus simple aux sources, ont une approche beaucoup plus scientifique et apaisée qu'antérieurement. Quant à l'impréparation des communistes à propos de la clandestinité et de lutte armée et au désastre que cela engendra, non seulement chez les jeunes combattants mais aussi chez de nombreux militants, connus comme le loup blanc, en particulier dans les régions où ils étaient en nombre réduit, c'est sans doute étonnant voire choquant pour une organisation révolutionnaire mais songeons que le PCF, à partir de 1936, s'est fortement renforcé et intégré dans la société française. Ces (ses) militants étaient des hommes, des femmes, presque des enfants dans certains cas. Pas des robots. Et le livre concerné ici a le mérite de le rappeler hautement. Pour cela, leur héroïsme n'en est que plus grand à mes yeux (d'historien, de citoyen). *** / *** |