Bonjour,
Si un Kubrick, un Coppola ou encore un Terence Malick ("La Ligne rouge") sont selon moi des créateurs complexes dont les films sont l'expression honnête et sincère d'un dégoût mais aussi d'une fascination pour la guerre, je suis moins convaincu par un Oliver Stone et son "Platoon".
Un ami qui avait vu le film lors de sa sortie aux Etats-Unis avait été un peu choqué en entendant le public masculin et féminin hurler de joie chaque fois qu'un brave G.I descendait un sale Viet (Je pense que Stone tourne des "westerns" avec un vague alibi "liberal")... Une manifestation que j'ai de la peine à envisager pour "Full Metal Jacket" ou "Apocalypse Now" : si la séquence tragiquement esthétique de l'attaque du village par le 7e de cavalerie reste troublante, on a pas vraiment envie de hurler comme devant un jeu vidéo, non ?
Je vais lire les éléments informatifs et la thèse contenus dans ce petit essai et je reviens en discuter.
Etant un spectateur qui aime bien le genre "films de guerre" , j'éprouve des sentiments contradictoires que je crois assez semblables chez tous ceux regardent ces films, une contradiction qui est au centre de l'œuvre d'un Kubrick, d'un Malick, d'un Coppola ou encore d'un Peckinpah. (Spielberg tourne aussi des "westerns".)
Amicalement,
René Claude
PS : j'emploie le mot "western" pour tenter de définir un genre de produits très codifiés et manichéens; il y a aussi des westerns qui échappent aux régles et se jouent de la morale... |