Je comprends entre les lignes des messages échangés entre la Syrie et Vichy que la crainte principale du pouvoir est de voir sa politique de mise en condition progressive des Français pour qu'ils acceptent la collaboration, remise en question par une évidence trop brutale de la nature de cette collaboration. Les français acceptent de se battre pour Pétain, mais s'ils comprennent qu'ils se battent pour Hitler quelle sera leur réaction ? Alors on hésite à leur montrer. Et si on leur montre il faudra que ce soit suffisament rapidement pour qu'il n'aient pas le temps de réfléchir.
C'est pour ça, à mon avis, que l'on réclame une intervention "rapide massive et continue" sinon "il pourrait y avoir "de graves répercutions sur notre politique générale" dit Darlan (p163)
Quel autre sens donner à ces "graves répercutions" qui proviendrait d'une aide plus ponctuelle, plus lente, moins décisive ?
Par ailleur, dans le télégramme de Dentz, je ne comprends pas si les Sukas sont déja en Syrie ou s'il faudrait les y faire venir.
Amicalement
Jacques |