Un sujet si lourd d'implications idéologiques - Panzer voran ! - forum "Livres de guerre"
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Panzer voran ! / Alain Verwicht

En réponse à -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1Ne mélangeons pas tout de CJE

"Un sujet si lourd d'implications idéologiques" de René CLAUDE le dimanche 31 août 2003 à 13h20

Bonjour,

Antony Beevor :

"L'idée de Rassenkampf, ou "guerre des races", donnait à la campagne de Russie un caractère SANS PRECEDENT. Beaucoup d'historiens soutiennent maintenant que la propagande nazie avait si bien déshumanisé l'ennemi soviétique aux yeux de la Wehrmacht que celle-ci était dans un état d'anesthésie morale dès le début de l'invasion.(...) L'ignorance invoquée après la guerre par de nombreux officiers et particulièrement des officiers d'état-major, est assez difficile à admettre à la lueur de toutes les preuves maintenant fournies par leurs propres archives. L'état-major de la Sixième Armée, par exemple, coopéra avec le Sonderkommando SS 4a, qui la suivit presque constamment de la frontière occidentale d'Ukraine JUSQU'A STALINGRAD. Non contents d'être parfaitement au courant des activités de l'unité spéciale, des officiers de cet état-major fornirent des troupes pour aider à la rafle des juifs à Kiev et à transporter ceux-ci au ravin de Babi Yar."
(Antony Beevor, "Stalingrad", p. 27)

Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, durant des années, j'ai pu lire sous la plume d'historiens militaires ou sur des sites de passionnés amateurs que la 6e Armée fut une armée "propre", une unité de la Wehrmacht qui n'aurait pas eu de rapports avec les Einsatzgruppen; selon eux elle n'aurait donc pas été compromise dans des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Personne n'apprécie de voir le sujet de sa passion être remis en cause, surtout , lorsque l'on s'efforce d'en dépolitiser le cadre depuis des années...

Et voilà Antony Beevor, un historien militaire réputé, qui prend le temps dans l'introduction à sa puissante étude "Stalingrad" (Ed. De Fallois) d'insister sur la dimension essentiellement politique de la guerre à l'Est, une dimension sur laquelle il revient régulièrement et pour les deux camps en présence tout au long de son livre sans jamais donner l'impression de se répéter. Pourquoi ? Parce qu'il s'est rendu compte qu'une étude de la guerre à l'Est et de la monstrueuse bataille de Stalingrad était aujourd'hui impensable sans en marquer le cadre idéologique - l'ignorer serait un mensonge et une malhonnêteté intellectuelle et historique - , mais qu'il était possible d'en rendre conscient ses lecteurs sans pour autant nuire à la tension dramatique d'un récit impeccable historiquement et que son talent de narrateur rend passionnant.

Beevor encore : "Une chose , toutefois, demeure indiscutable, la bataille de Stalingrad reste un sujet si lourd d'implications idéologiques et si important symboliquement qu'on ne cessera pas, avant de longues années, d'en parler."

Cordialement,

René Claude

PS : On peu, bien sûr, discuter tel ou tel point du livre de Beevor; mais pour égaler historiquement et idéologiquement son "Stalingrad", il faudra, comme on dit, se lever très tôt !

*** / ***

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