Aux rayons Mémoire : un temps déraisonnable. - C'était un temps déraisonnable - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

C'était un temps déraisonnable / Georges-Marc Benamou

 

Aux rayons "Mémoire" : un temps déraisonnable. de René CLAUDE le lundi 28 octobre 2002 à 15h36

Même dans les grandes surfaces de la mémoire consensuelle, on trouve encore des articles de marque...

Voici ce qu'on peut lire dans l'entretien avec Pierre Messmer :
Benamou :
"Pierre Messmer deviendra un résistant militaire, pas un "londonien" ni un résistant de l'intérieur, mais un de ces Français Libres qui eurent pour champs de bataille l'ancien Empire français." p.44

Plus loin, Messmer déclare :
"Jusqu'en 1943, personne n'a rejoint la France Libre par intérêt." p. 45

Et encore, à propos de l'Etat français :
"Vichy était certainement légal. Mais, dès le premier jour, le régime était illégitime. Ne pas lui obéir était un droit." p.49

Sur la Syrie :
"Chacun avait le droit de ne pas combattre les forces vichystes. Du côté de Vichy, en revanche, l'objection de conscience n'existait pas, les officiers avaient prêté serment à Pétain : ils devaient nous haïr et nous tuer." p.50

Benamou :
- Un jour de 1943, vous avez vu venir vers la France Libre les militaires de Vichy. Comment avez-vous réagi ?

Messmer :
- Très mal. Dans l'armée une seule division est restée celle de la France Libre : la 1ère Division française libre (...) La 2e DB est commandée par un Français libre, le général Leclerc, mais elle composée en majorité d'unités d'Afrique du Nord.(...) Les giraudistes, s'étant battus contre nous en Syrie, nous en veulent beaucoup. Mais un certain nombre de sous-officiers ou de simples soldats des troupes de Giraud préfèrent alors la France Libre. (...) les giraudistes les considèrent comme des déserteurs. (!)
p.51-52

A propos des réseaux Buckmaster :
"Les réseaux Buckmaster avaient une main sur la Résistance intérieure. Il a fait toujours attention à ce que ses réseaux restent indépendants des mouvements français."
(Une allusion à Mitterrand qui rentre en Angleterre par un réseau Buckmaster, après son entretien avec De Gaulle à Alger) p.55

La police parisienne :
"J'ai eu un accrochage sévère avec Koenig à propos de la fourragère rouge de la police parisienne (en août 44). Les règles militaires sont formelles : une unité ne peut la porter qu'après avoir été citée 7 fois à l'ordre de l'armée. La police parisienne n'avait qu'une citation, gagnée au surlendemain de la Libération." p.56

Et sur une forme de réhabilitation actuelle de Vichy :
"Dans l'esprit de beaucoup de Français, une réaction fondamentalement vichyste subsiste. Vichy ne représente pas simplement la collaboration avec l'Allemagne, c'est une philosophie de gouvernement, conservatrice et autoritaire, prête à céder aux pressions extérieures. Cet esprit conservateur, antidémocratique et presque oublieux de la souveraineté nationale a toujours existé dans une partie de l'opinion françise." p.63

Voilà. Il n'y a aucune ambiguïté dans les paroles de Pierre Messmer. Son engagement fut entier, sincère et alors sans arrière-pensées politiques pour l'après-guerre; Français Libre dès juin 40, il témoigne que l'on pouvait se battre contre L'Allemagne et les vichystes dans l'Empire défunt, loin de Londres mais aussi de la Résistance intérieure.

Amicalement,

René Claude

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