Je ne connaissais pas ce point d'histoire mais qu'est ce qui permet (à part une incroyable vanité) à ces auteurs de penser qu'un accord sous l'égide de la Croix Rouge sur la protection des civils et des prisonniers civils aurait eu la moindre chance d'être respectée par Hitler qui n'a respecté aucun des accords internationaux ni avec l'Ouest ni bien sur avec l'Est.

Et les réponses de Kaltenbrunner à la Croix Rouge internationale pendant la guerre décrétant que tout ceci ressortait du rôle de la Croix Rouge allemande ne me démentent pas.

Donc bien sûr nous avons naturellement mauvaise conscience de n'avoir pas trouvé comment prévenir puis éviter le massacre de nos frères juifs ... et russes et déportés politiques (de l'ouest également), et tsiganes. Mais le jeu consistant à se servir de ce trauma, pour déporter son sentiment de culpabilité en rejetant la responsabilité sur d'autres me semble lâche, nul et très "bourgeois" (dans l'acception la plus négative de ce terme)
Je préfère les propos d'un Chirac "des Français et chacun le sait..."
La croix rouge internationale s'honorerait à faire son "mea maxima culpa" dans les termes qui lui seraient propres "La Croix rouge et chacun le sait..."
en reconnaissant simplement et honnêtement ses fautes au lieu de tenter de justifier celles qu'elle ne peut pas cacher

Ses propos actuels ne sont pas loin des analyses les plus contestables de l'historien David Irving

"Faute avouée est à moitié pardonnée" dit on et l'autre moitié disparait avec l'érosion de la mémoire émotionnelle des peuples. Mais une faute réelle niée maintient l'intérêt des historiens en éveil... regardez le gouvernement turc et le massacre des Arméniens et comparez avec Gorbachov et le goulag (pourtant d'une autre magnitude... si le nombre change quoi que ce soit au crime)